La route qui mène à Onslaught fait l'objet d'un Omnibus qu'il faut manier avec précaution. Tout d'abord, car la grande saga elle-même n'a pas été rééditée dans ce format, et reste épuisé et objet de bien des spéculations avec des prix fous à l'occasion. Ensuite parce que les nombreux épisodes présentés ici ne sont pas tous en prise directe avec l'arrivée prochaine de cet Onslaught, qui pointe le bout de son nez de-ci de-là, mais reste parfois à peine évoqué. Ce qu'il faut savoir, c'est que les X-Men de l'époque traversent une sale passe (comme souvent) et ne ressemblent guère à ceux que nous suivons en ce moment. Prenez Wolverine et Magneto. Le premier a été privé de son adamantium (par le second) ce qui l'a fait régresser à un état quasi animal, jusqu'au faciès qui est devenu simiesque. Le seigneur du magnétisme pour sa part est donné pour mort, sauf qu'il réapparaît en apparence plus jeune et amnésique, fait le bien autour de lui (il essaie en tous les cas) au point d'intégrer la bande du professeur Xavier sous le nom de Joseph. Cela va très mal aussi pour Cain Marko alias le fléau. Lui a affaire avec Onslaught, justement. On le dit intraitable, invincible, mais son nouvel et mystérieux adversaire parvient à le défaire sans suer la moindre goutte, et lui fait même oublier le souvenir de son identité, comme c'est aussi le cas pour Jean Grey. Les X-Men accueillent également le terrible Sabretooth, dans l'espoir illusoire de réformer ce vilain historique et sauvage. Une décision malheureuse puisqu'un membre de l'équipe va se retrouver éventré, et une bonne partie de l'équipe divisée pour ce qui est de l'avenir à réserver au monstre griffu. Période de dissensions, de délitement, pour une formation X aux abois.
C'est qu'avec Onslaught, nous allons avoir la réponse à une question qui hantent les lecteurs depuis l'arrivée de Bishop dans l'univers des X-Men. Celui-ci vient d'un futur fort sombre, où les mutants ont connu un destin funeste, qui a commencé lorsqu'ils ont été trahis par l'un des leurs, comme en témoigne une vidéo enregistrée par Jean, mais dont les informations sont incomplètes. Longtemps des indices ont porté les soupçons vers Gambit, mais la réalité est toute autre, et quand elle éclate, elle prend la forme d'Onslaught, c'est à dire du pire du Professeur Xavier (et de ses frustrations accumulées au fil des ans) et de Magneto. La tension est à couper au couteau dans ces épisodes mythiques des années 90, parfois présentés de manière un peu décousue. Si les X-Babies reviennent pour alléger cette noirceur, l'ensemble est une ode à l'apocalyspe à venir, avec des dessinateurs qui se mettent au service de cette atmosphère. Le trait anguleux, proche du manga, et si dynamique de Joe Madureira, par exemple, ou encore la rigueur plastique tout en tension d'un Andy Kubert sont parmi les plats de résistance de cet omnibus, ou officient aussi des artistes comme Jeff Matsuda, Terry Dodson, ou encore Roger Cruz et Bryan Hitch. Le scénario est bien sur entre les mains des experts ès mutants des années 90 que sont Fabian Nicieza, Scott Lobdell, pour l'essentiel. Un gros ouvrage qui contient de tout, à boire et à manger, et se révèle sur la distance un fascinant miroir de cette époque survitaminée où la violence et la radicalisation gagnait peu à peu l'univers utopiste des X-Men. Xavier en fit les frais, et Onslaught est l'incarnation parfaite de cette évolution/radicalisation.
A lire aussi : Onslaught, l'Omnibus chez Panini
C'est qu'avec Onslaught, nous allons avoir la réponse à une question qui hantent les lecteurs depuis l'arrivée de Bishop dans l'univers des X-Men. Celui-ci vient d'un futur fort sombre, où les mutants ont connu un destin funeste, qui a commencé lorsqu'ils ont été trahis par l'un des leurs, comme en témoigne une vidéo enregistrée par Jean, mais dont les informations sont incomplètes. Longtemps des indices ont porté les soupçons vers Gambit, mais la réalité est toute autre, et quand elle éclate, elle prend la forme d'Onslaught, c'est à dire du pire du Professeur Xavier (et de ses frustrations accumulées au fil des ans) et de Magneto. La tension est à couper au couteau dans ces épisodes mythiques des années 90, parfois présentés de manière un peu décousue. Si les X-Babies reviennent pour alléger cette noirceur, l'ensemble est une ode à l'apocalyspe à venir, avec des dessinateurs qui se mettent au service de cette atmosphère. Le trait anguleux, proche du manga, et si dynamique de Joe Madureira, par exemple, ou encore la rigueur plastique tout en tension d'un Andy Kubert sont parmi les plats de résistance de cet omnibus, ou officient aussi des artistes comme Jeff Matsuda, Terry Dodson, ou encore Roger Cruz et Bryan Hitch. Le scénario est bien sur entre les mains des experts ès mutants des années 90 que sont Fabian Nicieza, Scott Lobdell, pour l'essentiel. Un gros ouvrage qui contient de tout, à boire et à manger, et se révèle sur la distance un fascinant miroir de cette époque survitaminée où la violence et la radicalisation gagnait peu à peu l'univers utopiste des X-Men. Xavier en fit les frais, et Onslaught est l'incarnation parfaite de cette évolution/radicalisation.
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