Éditions Julliard (2015) – 710 pages
Mot de l’éditeur :
Au mois de novembre 1953 débute le procès retentissant de Pauline Dubuisson, accusée d’avoir tué de sang-froid son amant. Mais qui est donc cette beauté ravageuse dont la France entière réclame la tête ? Une arriviste froide et calculatrice ? Un monstre de duplicité qui a couché avec les Allemands, a été tondue, avant d’assassiner par jalousie un garçon de bonne famille ? Ou n’est-elle, au contraire, qu’une jeune fille libre qui revendique avant l’heure son émancipation et questionne la place des femmes au sein de la société ? Personne n’a jamais voulu écouter ce qu’elle avait à dire, elle que les soubresauts de l’Histoire ont pourtant broyée sans pitié.
Telle une enquête policière, La Petite Femelle retrace la quête obsessionnelle que Philippe Jaenada a menée pour rendre justice à Pauline Dubuisson en éclairant sa personnalité d’un nouveau jour. À son sujet, il a tout lu, tout écouté, soulevé toutes les pierres. Il nous livre ici un roman minutieux et passionnant, auquel, avec un sens de l’équilibre digne des meilleurs funambules, il parvient à greffer son humour irrésistible, son inimitable autodérision et ses cascades de digressions. Un récit palpitant, qui défie toutes les règles romanesques.
Mon avis :
Voilà un bel ouvrage qu’il faut lire afin de mieux savoir qui était réellement Pauline Dubuisson. Car, Philippe Jaenada passe par l’enfance de Pauline pour apporter une analyse sur les événements qui ont pu provoqué cet acte dramatique. En effet, son père André passionné par Nietzsche, va l’éduquer de façon à ce qu’elle ne soit pas soumise et, ne surtout pas faire paraître ses états d’âmes. Quant à sa mère, elle ne s’occupe pas de son éducation et vit plutôt recluse dans la maison familiale. Aussi, dès son jeune âge, sous l’occupation allemande, elle côtoie des allemands pour l’intérêt de son père alors, elle commence à se libérer et, elle assume avoir eu des aventures. D’ailleurs, j’ai retenu cette phrase dite par l’une de ses connaissances masculine lors du procès : « On la disait facile mais on lui courait après ». Une phrase dont on n’en tiendra pas rigueur.
Certes, elle aurait tué son amant, chose que l’on ne saura jamais, mais en lisant cet ouvrage, Pauline Dubuisson est salie et dès son procès, la partie civile ainsi que les médias se défoulent sur elle, elle n’a pas son mot à dire et, la seule chose qu’ils souhaitent pour elle, c’est que la justice soit sévère envers elle. En fait, il faut comprendre que son sort était déjà fait avant même son jugement, son procès semble être une mascarade et, c’est ça qui est assez révoltant.
Bref, je peux que vous conseiller de lire ce roman afin d’en tirer votre propre opinion sur ce fait divers scandaleux. De plus, malgré son nombre de pages, il se lit assez facilement car, l’auteur apporte une vraie touche d’humour à ce récit notamment avec ses disgressions. Et aussi, j’ai bien aimé ses réflexions dans lesquelles, il n’hésite pas à dire ce qu’il pense sur certains points et sur certaines personnes.
Il y a plus faux que le faux, c’est le mélange du vrai et du faux.
On ne méprise pas les gens qui nous aiment.
Chacun mène sa vie – filiale, sentimentale, professionnelle ou autre – comme il l’entend.
Le meilleur moyen de faire croire que quelqu’un ment, c’est de mentir soi-même.
J’ai fais l’acquisition de ce roman lors de la 25ème heure du livre.
Je vous invite également à lire l’avis d’Entre les Pages ICI