Classique Maudit pour le #Challenge Halloween : Docteur Jekyll et Mister Hyde

Par Clarabel

illustré par Sébastien Mourrain ♦ traduit et adapté par Maxime Rovere

Magnifique adaptation de ce classique de R.L Stevenson, qui propose, rien par sa couverture et ses illustrations mystérieuses, une immersion radicale dans un univers fiévreux et inquiétant. 

Dans le Londres de la seconde moitié du XIXe siècle, le notaire Utterson revient sur sa rencontre avec mister Hyde, un personnage abject, qui prétend connaître le respectable docteur Jekyll, dont il serait le légataire universel. « Comment un véritable suppôt du diable peut-il fréquenter un parfait gentleman ? » Utterson cherche à obtenir une explication de son ami, mais le docteur Jekyll se ferme comme une huître et Utterson s'en retourne à ses basses besognes Un an plus tard, mister Hyder fait de nouveau parler de lui en assassinant cruellement un honorable conseiller municipal. La ville est sous le choc mais l'individu est introuvable. Jekyll est prostré chez lui, clamant qu'il ne reverra plus jamais de sa vie ce rustre, ce maudit, ce dément. Il remet également au notaire la confession écrite du coupable, que celui-ci aurait déposée devant sa porte avant de disparaître. Peu de temps après, Utterson s'entretient avec un ami commun, le docteur Lanyon, qui lui avoue avoir reçu un choc dont il ne se remettra pas. « Je ne veux plus entendre un mot à propos du docteur Jekyll. Ne parlons pas d'un homme que je considère comme mort. Un jour, vous apprendrez peut-être la vérité sur toute cette histoire. » Après bien des drames et autres tragiques disparitions, Utterson finira par percer le mystère du lien étrange entre le docteur Jekyll et mister Hyde. Une découverte susceptible de bouleverser sa vision de l'être humain (le civilisé et le sauvage, l'animalité et l'humain, la mort et la vie) et qui préfigure sans nul doute la schizophrénie actuelle.

J'ai toujours eu un faible pour cette histoire sombre et fantastique, palpitante et endiablée. Elle reste pour moi un inconditionnel de la littérature anglaise qui ne vieillit pas. Cette adaptation sous forme d'album au grand format (26,5 x  32,5 cm) lui rend un formidable hommage, avec une mise en couleurs extraordinaire qui crée d'office une aura envoûtante.

Milan / Coll. Albums Classiques ♦ Octobre 2015