Guardians of The Galaxy #1

Brian Michael Bendis re-signe pour une nouvelle série Guardians of the Galaxy avec Valerio Schiti aux dessins. Autant dire que cela nous ennuie un peu parce que ses débuts avec l'équipe étaient plutôt plats malgré de bons passages. Mais, le scénariste semble de plus en plus à l'aise avec ces héros. Et c'est tant mieux !

L'équipe des Gardiens a bien changé. Rocket est devenu le leader, Kitty est devenue Star-Lord, Gamorra a disparu, Quill ne fait plus partie de l'équipe parce qu'il gouverne Spartax, Drax, Groot et Venom sont toujours de la partie et Ben Grimm a rejoint les rangs. Après un combat contre les Chitauris, les Gardiens obtiennent un artefact mystérieux mais ils ne savent pas quoi en faire...

Bendis semble avoir trouvé un bon rythme de croisière depuis la sortie du film. Chaque épisode de l'ancienne série semblait être meilleur que le précédent. Je trouve que cela était d'autant plus vrai sur Guardians of Knowhere. Mais ce mauvais démarrage avec quand même des répercussions sur la suite puisque cela donnait l'impression que Bendis n'avait finalement pas grand chose à leur faire faire. Avec cette nouvelle série, le scénariste repart sur des bases plus saines et sans la même pression. Le fait est qu'il faut accepter que la série n'est plus une fable épique comme elle a pu l'être à l'époque de Dan Abnett et Andy Lanning. Non, il s'agit d'un soap-opera avec une petite équipe aux membres proches les uns des autres balançant des vannes. Et, justement, en un simple épisode, Bendis nous montre une équipe consolidée avec une vraie dynamique de groupe et de l'humour très efficace. La fameuse scène de réunion autour d'une table, devenue un gimmick depuis la sortie du film, prouve que chaque membre à sa propre voix et les interactions entre chacun d'entre eux est efficace et naturelle. On a une véritable petite famille qui débat autour du "gâteau" posé sur la table. Même Venom dont l'utilité était quasi nulle dans le volume précédent est intégré à l'ensemble.

Bendis sait écrire de bons personnages et de bons dialogues. Cela n'est plus à prouver. Mais il arrive toujours à le prouver notamment sur les premières pages avec Ben Grimm dans l'espace. En revenant aux origines du personnage, le scénariste arrive à rendre logique l'intégration à l'équipe de l'ancien membre des Fantastic Four. On pourrait même se demander pourquoi Marvel n'y avait pas pensé avant. L'autre truc que j'ai adoré dans l'utilisation des personnages est la scène avec Star-"Lord" combattant les Chitauris. On voit que les années de cours de danse classique passée avec Stevie Hunter ont finalement servi à quelque chose.

Au point de vue de l'intrigue, Bendis laisse traîner plusieurs pistes. Il se passe des choses pour un seul épisode. Même si le tout est focalisé sur l'artefact trouvé qui est plus prétexte à la blague et au méta-texte presque auto-parodique. Dernière chose qui m'a plu est le fait que le scénariste joue réellement avec le laps de 8 mois écoulé entre la dernière incursion et maintenant. Dans ce que j'ai lu de All-New All-Different Marvel, il est l'un des rares à insister sur ce point. C'est pas mal vu puisque ça permet de faire poser certains questions qui vont le motiver à continuer à suivre la série.

En plus, le tout est superbement illustré par Valerio Schiti qui trouve de plus en plus sa voie. Mais on pourrait critiquer le design du vaisseau des héros plutôt générique et les décors assez vides. C'est d'autant plus flagrant sur les scènes dans l'espace que c'est Richard Isanove, le coloriste, qui remplit le vide. À une époque, les dessinateur faisaient des merveilles avec le vide sidéral.

Guardians of The Galaxy #1Guardians of the Galaxy #1

Marvel Comics * Par Brian Michael Bendis & Valerio Schiti * $3.99
Ce démarrage de la nouvelle série Guardians of the Galaxy m'a réellement plu. Je suis bien plus enthousiasme qu'au début de la précédente. L'équipe est attachante et a ce petit truc qui fait d'elle une famille avec ses problèmes. Il suffit de voir si les menaces à venir vaillent la peine et la série confirmera ce premier tir.