Ils sont roses ou bleus, conçu spécialement pour les enfants, en vente libre… et ils tuent.Après le meurtre, en 2013, d'une petite fille de deux ans par son frère de cinq ans, d'un coup de fusil, la photographe belge An-Sofie Kesteleyn a réalisé une série intitulée Mon petit fusil. Cette tragédie, qui s'est déroulée dans le Kentucky, a profondément interpelé la photographe. Partie aux États-Unis pour rencontrer ces parents qui offrent une arme à feu à leur enfant dès leur plus jeune âge, la photographe cherche à comprendre. Elle s'interroge sur la législation américaine favorable à la vente libre des armes à feu, un marché en pleine expansion.Que penser d'un pays où le port d'arme est inscrit dans la constitution, qu'un lobby puissant rend cette remise en cause impossible, que cela fait partie du paysage et de l'éducation des Américains?Face aux raisons invoquées par les parents pour armer leurs enfants, An-Sofie Kesteleyn a demandé à ces derniers de dessiner leurs peurs les plus profondes. Le résultat est on ne peut plus glaçant.