A copier 100 fois d’Antoine Dole est un petit livre de 56 pages qui se lit en moins de 30 minutes.
A copier 100 fois d’Antoine Dole est un grand livre qui reste gravé en nous longtemps après sa lecture.
A copier 100 fois d’Antoine Dole, c’est un gamin qui subit quotidiennement la violence de ses « camarades » à l’école simplement parce qu’il est « pédé ».
A copier 100 fois d’Antoine Dole, c’est un gamin qui entend son père scander comme un mantra comment il doit être. Et surtout « pas pédé ».
A copier 100 fois d’Antoine Dole, c’est l’histoire d’un gamin de treize ans qui aimerait simplement que son père l’aime pour ce qu’il est.
A copier 100 fois d’Antoine Dole est une lecture coup de poing dont on ressort le souffle court.
A copier 100 fois d’Antoine Dole…
A copier 100 fois…
www.antoinedole.com
"Papa m'a dit cent fois : mon fils sera pas pédé, qu'il voulait pas de ça dans la famille, que ça n'arrivera pas. Papa, j'suis désolé. J'ai pas choisi, tu sais. J'ai essayé de changer, j'te jure, mais j'arrive pas, m'en veux pas. J'ai pas mérité qu'on me tape, pas mérité les claques. Non, papa, je mérite pas que tu me regardes comme ça, comme si je servais à rien, comme si j'étais pas ton fils, comme si tu regrettais."
"Pourquoi je peux pas te regarder en face et te dire que ouais, papa, ton fils est pédé, que c'est plus dur pour toi que pour moi, qu'on s'aime et que tout ira bien, comme dans les histoires que tu me racontais avant."
"Je veux que t'aies mal papa, je veux que tous les autres aient mal, et Vincent et Laurent et Julien, tous ces connards du bahut. J'veux plus me taire, j'peux plus me taire, parce que ça me tue, vraiment ça me tue. J'ai trop de bleus à l'intérieur."
"Nos regards se croisent, on n'échange pas un mot. J'ai l'impression que si je pleure, elle pleure aussi."
"J'ai l'impression que je pourrais raconter la même histoire tous les jours : à croire que je suis un caillou de plus dans les graviers de la cour, à qui on veut rappeler sans arrêt que sa place est par terre et pas chez les humains."
"Je regarde mon ventre, des bleus se perdent dans les vagues de chairs et d'os. Je peux retracer ma semaine de cours en suivant l'itinéraire des yeux : l'ecchymose sur mon avant-bras droit c'est lundi, quand Laurent m'a poussé contre la rambarde du grand escalier, la griffure sur mon flanc gauche c'est mardi, quand Vincent s'est pris pour un ninja avec la pointe de son compas pendant le cour d'arts plastiques, les bleus sur ma hanche droite et sur ma cuisse c'est mercredi, quand ils ont joué à celui qui arriverait à me mettre le plus de side-kicks en une journée, et ils ont trouvé ça tellement drôle qu'ils ont continué le jeudi."
Les avis de Jérôme, Noukette, Stephie et CanelMon billet sur Je reviens de mourir
SarbacaneISBN 978 2 84865 501 756 pages20136€