Problematops a un petit frère de Katherine Halligan et Sean Julian.
Profitant d’une énième vente privée des éditions Piccolia, j’ai fait l’acquisition de ce charmant album, qui malheureusement, dû à sa largeur, ne rentre pas dans ma bibliothèque. C’est d’ailleurs l’un des seuls défauts que je lui trouve. Non, soyons honnête, c’est le seul défaut de cet album. Le reste n’est que pure tendresse et émotions.
Problematops est un petit tricératops qui adore faire des bêtises. Il aime peindre les murs, se rouler dans la boue et en mettre partout, ou encore explorer la maison façon éléphant dans un magasin de porcelaine. Ses parents en sont très fiers, c’est leur petit « problème » sur pattes. Jusqu’au jour où la famille s’agrandit. Toute l’attention se détourne donc vers cet adorable petit frère, et les bêtises de Problematops passent inaperçues. Qu’à cela ne tienne, puisque personne ne le remarque, le petit tricératops décide de quitter la maison familiale pour se cacher en forêt. Seulement voilà, la vie solitaire, c’est beaucoup moins marrant que ce qu’il n’avait envisagé, et c’est avec soulagement qu’il retrouve ses parents, fous d’inquiétude.
L’histoire n’est pas en soit très originale (il existe moult albums sur l’arrivée d’un nouvel enfant dans une famille), mais elle a une dimension assez familiale. Ici, on ne se contente pas de s’adresser qu’à l’enfant, on montre également aux parents les conséquences d’un délaissement, certes involontaire, sur les aînés. Pour attirer l’attention, Problematops fait des bêtises de plus en plus grosses, jusqu’à finir par fuguer. C’est certes extrême, mais cela montre assez bien le cheminement de pensées des enfants. « On ne fait pas attention à moi, on s’occupe plus de lui » sont des phrases que l’on entend souvent dans la bouche des enfants qui viennent d’avoir un petit frère ou une petite sœur, et on les retrouve très bien induites ici.
Cet album ne propose pas de solutions miracles aux parents qui veulent éviter ce genre de problèmes (spoiler : les solutions miracles n’existent pas), mais il a le mérite de donner quelques pistes de réflexion et de faire passer un bon moment.
Concernant le dessin, je le trouve très bien fait. Avec ses couleurs pimpantes et ses personnages humanisés, il attirera tout de suite l’œil de l’enfant. D’ailleurs le choix de prendre des dinosaures pour personnages n’est pas vraiment fortuit lorsqu’on sait que c’est l’un des « animaux » préférés des enfants. Autre chose que j’ai beaucoup aimé dans cet album : l’utilisation des doubles pages. Cela permet non seulement de créer un écho dans le livre, puisque ce procédé n’est utilisé que deux fois (une fois pour montrer la solitude de Problematops, l’autre fois pour montrer la réunion de famille), mais aussi de montrer le plein potentiel du dessin.
En bref, c’est un album qui parlera à beaucoup de famille, et qui plaira aux plus jeunes par ses couleurs attirantes et ses personnages attachants !
Bonne lecture les cocos !
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