Étape 5 : Le 25 octobre
Mais quel est ce son étrange ? Il semble émaner du caveau le plus proche. Il se fait de plus en plus fort. Vous voudriez fuir mais restez, fascinés... Que peut-il vous arriver de pire ? Racontez-nous ou choisissez le livre, film ou documentaire qui pourrait le mieux l'exprimer !
☠-☠-☠-☠
Alice au pays des Zombies, de Gena Showalter
Série « Chroniques de Zombieland », T.1La couverture est très jolie et invite à la découverte, mais malgré le titre équivoque, rien ici n'est inspiré du roman de Lewis Carroll (exception faite pour le lapin qui apparaît sous forme de nuage dans l'histoire).
L'héroïne s'appelle Alice Bell. Le jour de ses seize ans, elle perd toute sa famille dans un accident de la route et prend conscience de l'existence des Monstres, contre lesquels son père désespérait de la mettre en garde, alors qu'elle supposait une panique illusoire et obsédante. La vie d'Alice bascule dans l'horreur. Elle emménage chez ses grands-parents, intègre un nouveau lycée et y fait la rencontre d'une bande de caïds peu recommandables. Cole, le leader, lui inspire pourtant une sensation d'étourdissement. Dès qu'elle pose les yeux sur lui, elle est aspirée par une vision d'elle et lui en train de s'embrasser fougueusement. La situation est gênante, d'autant que le garçon réagit violemment en lui crachant son dégoût. Tout ça avant de retourner sa casaque et d'envahir l'espace vital de la nouvelle en jouant souvent du chaud et du froid. Youplaboum.
L'histoire est, en bien des égards, un summum de clichés bêtifiants, avec lesquels il faudra composer pour suivre les péripéties de l'héroïne. On a là des personnages qui se transforment en commandos d'élite la nuit et dézinguent des zombies en prenant tous les risques. Ils se confrontent aussi à des ennemis encore plus redoutables, les Antirads, dont les motivations demeurent encore assez obscures. Dans l'ensemble, c'est pêchu et entraînant, les rebondissements sont nombreux et surprenants (pas vu venir la fin). On évolue dans un univers assez sombre et poignant, où les coups pleuvent et les proches succombent. J'ai bien aimé cet aspect de la lecture. Après quoi, il faut faire abstraction de cette jeunesse impulsive et badass, qui cultive une réputation de gros bras et distribue facilement les tartes, parce qu'ils sont tous exclusifs, jaloux, possessifs et boudeurs. On se perd vite dans leurs complaintes amoureuses (“je-t-aime-moi-non-plus”) qui constituent l'essentiel de l'intrigue. Soupirs. Globalement ce n'est pas désagréable à lire, voire plutôt entraînant, mais le trait demeure souvent caricatural et surfait. Pour qui souhaite lire une histoire avec de l'amour, de l'amitié et de l'action, le compte est bon.
Mosaïc / Réédition Octobre 2015 ♦ Traduction d'Emmanuel Plisson (Alice in Zombieland)