Qui n'aime pas Skottie Young, qu'on le juge immédiatement ? Nous, en tout cas, on l'adore. Savoir qu'il écrit et dessine sa propre série chez Image Comics nous a fait plaisir. Et avec un pitch comme celui de I Hate Fairyland, forcément, il fallait qu'on le lise immédiatement !
Il était une fois, Gertrude, une jeune fille aux cheveux verts bouclés comme toutes les autres, qui a fait le souhait de vivre dans un monde rempli de féerie. Sauf que son souhait a été exaucé et elle atterrit à Fairyland où elle est accueillie par la reine qui lui donne un compagnon et une carte afin qu'elle retrouve son chemin. Des jours passent. La lune parle et parle pour narrer l'histoire. Ça énerve Gertrude. À tel point qu'elle finit par tout exploser. Mais, genre, vraiment tout !
C'est avec un pitch aussi débile que Young balance la sauce. Bien que l'auteur opte pour son design "so cute" que nous adorons sur les couvertures alternatives de Marvel, il n'hésite pas à foutre des hectolitres de sang qui giclent partout. L'épisode est un succession de gags sanglants avec des étoiles qui meurent, des soldats champignons dévorés, une reine qui pète aussi un plomb. Bref, de quoi nous faire passer du (très) bon temps. Surtout que l'histoire arrive à être quelque part surprenante. Young s'impose des codes qu'il casse la page d'après comme la narration piquée aux contes.
L'épisode est tellement dense qu'on a l'impression qu'il s'agit d'un one-shot, à se demander comment il va arriver à renouveler ce premier épisode. Mais, tout semble possible à Fairyland.
Quant aux dessins, on ne le rappellera jamais assez ô combien l'abus de Skottie Young est nécessaire pour une vie heureuse et saine (avis complètement objectif, vous avez vu ?). Accompagné de Jean-François Beaulieu aux couleurs, l'ensemble est remarquable. Il y a également des pin-up de toute beauté en fin d'épisode signés Brandon Graham, Brett Bean et Erin Hunting.
I Hate Fairyland #1
Image Comics * Par Skottie Young & Jean-François Beaulieu * $3.99
I Hate Fairyland est à lire et à apprécier. On espère que pour les lecteurs français, un éditeur aura le bon goût de le publier parce que ça vaut le coup. Vivement la suite !