Ghislain, fils unique, n'est pas celui que ses parents attendaient. Pas bon au lycée et surtout pas hétérosexuel. Difficile de leur cacher la vérité, difficile de ne pas répondre quand sa mère lui demande quand il amènera sa petite amie à la maison, difficile d'envoyer bouler son père qui veut lui apprendre le bricolage et faire de lui un gars viril. Un paternel tellement coincé et obtus que quand la vérité éclate au grand jour, Ghislain se retrouve à la rue, livré à lui-même...
Bon, c’était mal barré. Un démarrage que j’ai trouvé trop brutal. Un malaise trop profond chez Ghislain, un père trop beauf, caricature de l’homophobe sans nuance qui veut faire de son fils un homme, un vrai. Sans compter un virage glauque avec l’épisode des bars gays (un ado de 17 ans qui va « chasser » des partenaires dans des lieux pareils, outch quand même !). Entre ce que je considérais comme très cliché et une ambiance assez malsaine, j’ai failli lâcher prise. Mais j’ai persévéré et j’ai bien fait.
Parce que le narrateur ne s’enferme pas dans sa colère et son désespoir. Il reste debout et avance. Parce que la lumière survient et balaie le glauque avec finesse. Parce s'il n’y a pas de coup de baguette magique pour résoudre la situation, si l’avenir, en pointillé, n’aura rien d’un long fleuve tranquille, les choses peuvent néanmoins s’envisager de façon positive.
Et puis j’ai beaucoup aimé cette fin (que je ne vais pas vous raconter), dont le puissant symbolisme a fini par emporter ma totale adhésion. Un texte court, percutant, tendu, nerveux et intelligent qui propose une jolie réflexion sur la tolérance et l’acceptation de soi. Bref, typiquement le genre de pépite jeunesse que Noukette et moi aimons dénicher chaque mardi ou presque.
Mauvais fils de Raphaële Frier. Talents Hauts, 2015. 95 pages. 7,00 euros. A partir de 15 ans.
Bon, c’était mal barré. Un démarrage que j’ai trouvé trop brutal. Un malaise trop profond chez Ghislain, un père trop beauf, caricature de l’homophobe sans nuance qui veut faire de son fils un homme, un vrai. Sans compter un virage glauque avec l’épisode des bars gays (un ado de 17 ans qui va « chasser » des partenaires dans des lieux pareils, outch quand même !). Entre ce que je considérais comme très cliché et une ambiance assez malsaine, j’ai failli lâcher prise. Mais j’ai persévéré et j’ai bien fait.
Parce que le narrateur ne s’enferme pas dans sa colère et son désespoir. Il reste debout et avance. Parce que la lumière survient et balaie le glauque avec finesse. Parce s'il n’y a pas de coup de baguette magique pour résoudre la situation, si l’avenir, en pointillé, n’aura rien d’un long fleuve tranquille, les choses peuvent néanmoins s’envisager de façon positive.
Et puis j’ai beaucoup aimé cette fin (que je ne vais pas vous raconter), dont le puissant symbolisme a fini par emporter ma totale adhésion. Un texte court, percutant, tendu, nerveux et intelligent qui propose une jolie réflexion sur la tolérance et l’acceptation de soi. Bref, typiquement le genre de pépite jeunesse que Noukette et moi aimons dénicher chaque mardi ou presque.
Mauvais fils de Raphaële Frier. Talents Hauts, 2015. 95 pages. 7,00 euros. A partir de 15 ans.