• Auteur : Maude Okyo
• Serie :
• Genres : Erotisme
• Editeur : Collection Paulette
• Collection : Novellas
• Publication: 23/ 09/ 2015
• Edition: Numérique
• Pages : 24
• Prix : 2,99€
• Rating:

Résumé :

Un corps de rêve, un visage banal...
Lou est devenue doublure : vous ne connaissez pas ses yeux, mais vous avez sûrement vu ses fesses quelque part. Prêtant ses courbes parfaites aux actrices qui n'osent se dévêtir, elle joue, dans les bras d'un inconnu ou d'un comédien célèbre, des scènes d'un érotisme torride.
Mais que se passerait-il si, face à la caméra, elle rencontrait l'homme qui lui donne envie de ne pas simuler ?

Avis de Ninie :

J'attendais avec impatience la sortie de cette nouvelle auteur française, vous pouvez donc vous imaginez ma joie lorsque je me suis vu proposer en service presse son texte. J'ai découvert la " Collection Paulette ", il y a quelques temps en surfant sur internet et en tombant sur une de leur couverture (j'aime beaucoup ce côté qui représente une photo noir et blanc avec des ajouts de différentes nuances de roses), c'est d'ailleurs ça qui m'a incité à découvrir ce titre.

Maude Okyo nous présente son premier texte en une vingtaine de pages et je peux vous dire que c'est trop court pour apprécier pleinement sa plume directe, j'avais envie de plus, tellement j'étais sous le charme de son style franc, j'ai beaucoup aimé qu'elle ne mâche pas ses mots (non pas que ce soit vulgaire), j'avais l'impression que je papotais avec une copine 😉 comme si Lou me racontait sa journée.

Lou c'est une doublure corps (j'ai vraiment apprécié le sujet original de la novella), elle a un corps attirant et sensuel mais un visage trop banal pour décrocher un rôle plus prometteur que celui de doublure. Avec cette novella, Maude Okyo nous fait découvrir la face cachée du art : une journée de tournage. Et j'ai trouvé le récit de Lou très convaincant, elle réussit à nous renvoyer avec impudence un regard très équivoque sur ce qu'elle vit au quotidien dans son travail.

Et lorsque les masques tombent et que Lou nous décrit avec un certain charme sa rencontre avec Dimitri, la doublure masculine, Maude Okyo réalise un sans faute en mêlant audace et volupté avec brio. J'espère pouvoir découvrir très bientôt d'autres textes de l'auteur, car en ce moment je n'ai qu'une chose à dire : " ENCORE!! "

Extrait :

Dans la rue face à une énorme pancarte publicitaire, plus grande qu'une affiche de cinéma, chaussée de lunettes noires qui font très star, même si je ne le suis pas, je regarde mon corps étalé lascivement sur un tissu en satin totalement cheap. La pub est cheap, d'ailleurs. Finalement, elle vante les mérites d'une crème amincissante, première nouvelle. L'image de ce corps artistiquement abandonné donnerait des complexes à n'importe quelle nana normale. Grâce à Photoshop, je semble plus belle que jamais, ma propre mère ne me reconnaîtrait sûrement pas.