Ne deviens jamais vieux! de Daniel Friedman

Par Shao69 @shao69

La réponse est Buck Schatz

L’histoire :  

Buck Schatz, 88 ans, ancien inspecteur de la crime, découvre par l’aveu d’un ami sur le point de mourir que le nazi qu’il croyait mort ne l’est pas. Malgré son âge il décide de partir finir le travail. Une enquête pleine de rebondissement où le mal est un peu partout.

Memphis. Buck Schatz tombe des nues lorsqu’il apprend que son ennemi juré, Heinrich Ziegler, incarnation du mal absolu, n’est pas mort en Russie comme il l’avait toujours cru. Quelques années plus tôt, il aurait certainement entrepris toutes les démarches possibles pour retrouver Ziegler. Mais si Buck est une légende de la police, celui qui, dit-on, à servi de modèle à Clint Eastwood pour L’inspecteur Harry, il a aujourd’hui 87 ans et profite d’une retraite qui lui permet de jouir en paix de ses deux principaux plaisirs : fumer ses cigarettes et assassiner son entourage de ses traits d’humour cinglants.
Toutefois il y a des réflexes qui ont la peau dure, et lorsque Buck décide malgré tout de ressortir son 357 magnum et d’aller fouiller cette étrange histoire, il est loin d’imaginer les dangers auxquels il s’expose. Mais si Buck n’a plus vraiment le physique de l’emploi, il a maintenant un style propre à désarmer le plus acharné des adversaires.

Editeur : Editions J’ai Lu (Policier) – 315 pages | Sortie : 4mars 2015

L’auteur : 
Daniel Friedman est né à Memphis en 1980 et vit à New York. Il a écrit ce premier roman Ne deviens jamais vieux! et un second Ne deviens jamais pauvre! mettant en scène le personnage de Buck Schatz.

Mon avis : 

Tout commence quand un homme avoue sur son lit de mort avoir laissé filer un nazi que tout le monde a cru mort. Et surtout Buck Schatz.
Ce qui m’a attiré pour lire ce roman c’est ce vieil inspecteur Harry à la retraite, juif de confession et qui va se lancer à la poursuite de ce nazi pour assouvir une vengeance. L’idée promettait d’être sympa. Il y a bien le vieil homme, le nazi, mais l’histoire est plus complexe qu’un simple règlement de compte post seconde guerre mondiale. Le fait d’apprendre que celui pour qui il était un punching-ball est revenu de trépas à la vie provoque un choc pour Buck. Surtout quand il apprend que ce dernier a voyagé chargé. En lingots d’or. Beaucoup de lingots d’or.
Dans cette enquête il y a donc deux déchéances, celle de Buck due à son grand âge et celle des hommes due à la cupidité. Un petit roman policier qui égratigne donc au passage la vieillesse et le goût pour l’argent. Et puis lorsqu’un homme d’église, un inspecteur, un créancier ou encore le Mossad se mêlent à l’histoire il faut s’attendre à voir un peu les cadavres s’accumuler.

Buck Schatz, ancien « héros » de la crime n’est plus aussi vaillant qu’à l’époque. Plus aussi prompte à dégainer et surtout à viser avec son 357 magnum, il sait encore manier le verbe. Au grand damne de son épouse et de son petit fils. Si son corps lui fait défaut, et sa mémoire également, il n’oublie pas que l’instinct de flic est toujours là.
Ce personnage est attachant, il est le stéréotype du grand-père râleur, emmerdeur et dépassé par la technologie.

Un des trois meilleurs coté de la vieillesse, c’est qu’on est plus obligé de faciliter la vie des gens, je lui ai dit. Les deux autres, c’est qu’on peut fumer et dire aux autres ce qu’on pense d’eux. Je vais nulle part si je peux pas en faire au moins deux sur les trois.

Heureusement pour lui son petit fils est là pour le seconder dans cette enquête. cette dernière quête est un peu un pied de nez de Buck à la vieillesse, un baroude d’honneur avant la maison de retraite. Ce petit papy est irrésistiblement attachant et attendrissant. Il reste stoïque, et voit avec un certain humour les cadavres s’empiler autour de lui.
Ce roman est donc un polar déjanté mettant en scène un vieillard armé d’un 357 magnum prêt à affronter la vieillesse et les hommes cupides.
Du roman je retiens aussi la taquinerie de Buck avec le surnom de son petit-fils, une enquête qui nous accroche et que « La vieillesse est belle si on est bien entouré ».

Le style

Si le style souffre de quelques longueurs et essoufflements, il nous tient tout fois suffisamment en alerte pour profiter de cette enquête particulière. La force du roman est bien entendu le personnage de Buck auquel l’auteur donne vie en quelques mots. Les phrases sont courtes et l’humour présent pour notre grand plaisir.

Ma Note : 3.8/5

Mon petit point positif :

Forcément le personnage de Buck est la clé du roman, avec son verbe acerbe, son fichu caractère d’ours mal léché et son amour inconditionnel envers son épouse, le livre ne serait pas aussi bon

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