Un serial-killer sévit sur New York. Sur chaque scène de crime, la police retrouve une clé usb contenant un message qui leur est adressé. Le point commun entre les victimes : toutes aimaient exposer leur vie sur internet... Les inspecteurs Bridge, Alves et Morgans se mettent à la recherche de celui qu'ils nomment " le cyclope " , en raison de la caméra frontale qu'il utilise pour filmer le calvaire qu'il fait endurer à ses victimes avant de les mettre à mort. Mais le tueur les observe...
Et hop, me revoici de retour avec un énième thriller ! Mais attention, ici on sort les éditions France Loisirs (contrairement à beaucoup je ne crache pas dessus, au contraire j'aime souvent beaucoup les bouquins qu'ils proposent !) et c'est du lourd.
Entre la couverture et le résumé, y'a déjà de quoi être intrigué.
Alors de quoi nous parle Play ? Nous sommes immergés dans le 6ème Precinct (didiou comment ça se prononce ce truc ?!) avec Lawson, Bridge, Alves et Tsukiyo. Bref si vous n'avez pas compris, on est avec les flics dans leur brigade.
Un meurtre a été commis, un meurtre atroce, gore, un meurtre dont le but a été de garder la victime consciente jusqu'au bout, et surtout, un meurtre avec un indice à la clef, qui deviendra le premier d'une longue série : une clé usb. Parce que notre psychopathe aime filmer ses atrocités ! Surnommé " Le Cyclope " à cause de sa " caméra " frontale, il s'agit ici d'un serial killer qui joue avec les mises en scènes et les scénarios les plus dérangeants.
Nous sommes donc plongés dans l'enquête de nos quelques compagnons, afin de découvrir qui est le tueur, et surtout, quelles seront ses prochaines victimes, parce qu'il n'a pas l'intention de s'en arrêter là. Ah, et accessoirement, il aurait un compte à régler avec Bridge, ce qui va remplir l'enquête de suspense, de questions et de rebondissements en tous genres !
Alors clairement, j'ai beaucoup aimé ce thriller qui se lit facilement. En revanche, attention, ce n'est ni un simple policier, ni un polar... A vrai dire j'ai presque hésité à également le mettre dans la catégorie " horreur " tellement l'auteur nous plonge dans le glauque.
Autant vous dire que les âmes sensibles doivent s'abstenir, aucun détail ne nous est épargné. A vrai dire ça fait peur de se dire que des auteurs peuvent penser à des choses aussi... Brrr !
Ce roman pourrait être à ce niveau-là (et à ce niveau-là uniquement, entendons-nous bien !) comparé à un successeur d'American Psycho.
J'ai aimé chercher jusqu'au bout le lien qui unissait les victimes, le pourquoi du comment, comprendre en quoi Bridge était mêlé à tout ça. Si je ne me suis pas particulièrement attachée aux personnages qui sont assez lambdas côté policiers, j'ai en revanche bien aimé celui du Cyclope, qui joue les vilains pas forcément teubés. J'ai été écoeurée à plusieurs reprises, surprise, prise au dépourvu... Bref, d'une manière générale tout ce qu'on peut demander d'un thriller était là, le mélange était donc réussi.
J'avoue ne pas avoir forcément envie d'interpréter le côté films/clefs usb/internet comme une critique de notre société blablabla, mais plus comme une façon de montrer que les choses peuvent vite déraper, et qu'on peut alors perdre le contrôle. Le tueur est tellement barré que même si oui, il choisit des personnes qui s'exposent, son raisonnement quant à la justification de l'utilisation d'internet est... Trop barré pour être une simple critique. ^^
Après, est-ce que l'histoire en elle-même et le dénouement sont originaux ? Mmh, on a vu plus ingénieux, mais j'ai trouvé que c'était bien mené puisqu'il est difficile de deviner les détails avant la fin.
[Informations livre : Franck Parisot - Play | Editions France Loisirs | Thriller | 677 pages | 18€]En résumé : un bon thriller, principalement soutenu par une intrigue mystérieuse et un " méchant " particulièrement obscur, déjanté et irrécupérable. C'est sans conteste en lui que se situe tout l'intérêt du roman.
Un peu de gore pour du gore, un peu de clichés, mais franchement pas autant que ce qu'on peut parfois rencontrer, donc ça ne m'a pas dérangée. Une fin qu'à moitié édulcorée, donc j'en ressors assez satisfaite. :) A ne pas mettre dans toutes les mains cependant !