Thriller.

Exemplaire publié en 2015,

aux éditions XO.

350 pages.

Elle est une violoniste virtuose. Il est un chercheur islandais de renom, spécialisé dans l’étude du cerveau. Laura et Erik vivent à Paris. Un couple uni, passionné, admiré. Jusqu’à cette fête, pour les quarante ans d’Erik. Il est retrouvé inconscient, pendu à un fil barbelé. Suicide ? Tentative de meurtre ? Tout réussissait à Erik qui venait d’isoler une molécule révolutionnaire agissant sur le cerveau. 

Pour Laura, le monde s’écroule. Quelles recherches menait précisément Erik ? Elle découvre qu’il avait d’étranges fréquentations. On la poursuit, on la traque dans les rues de Paris. Sa vie est en danger. Autour d’elle, des hommes sont abattus. Dans sa quête de vérité, elle se retrouve plongée dans un monde de terreur. Avant de sombrer dans le coma, Erik avait laissé un texto à Laura : «Plus possible de vivre dans le mensonge…»

Vous vous doutez que dès que j'ai vu les mots «étude du cerveau», il me fallait ce livre !

Le style de l'auteure, journaliste scientifique pour une revue assez pointue, est fluide et agréable à lire. Les passages purement théoriques sur les recherches des personnages sont, à mon sens, accessibles à tous et permettent d'en apprendre un peu plus sur notre cerveau et nos capacités.

L'alternance des chapitres entre l'enquête après le suicide d'Erik et les quelques mois précédant le drame est intéressante car les informations sur le personnage arrivent au compte-goutte pour que le suspense soit assuré.

Pour ce qui est des personnages, j'ai eu du mal à m'attacher aux principaux. Laura, Erik et ses connaissances islandaises m'ont paru dès le départ assez spéciaux.

J'ai par contre beaucoup aimé l'inspecteur chargé de l'enquête Raphaël car il est plus ancré dans la réalité de la vie avec ses problèmes de couple et ses ambitions avortées. Les autres protagonistes évoluent dans une société plutôt aisée puisque Erik est chercheur et Laura violoniste reconnue.

Le résumé de l'intrigue m'intéressait beaucoup mais malheureusement, ce sera le point faible du roman car je n'ai pas eu ce que j'attendais. Les fameuses recherches sur le cerveau d'Erik, destinées à la guérison des maladies neuro-dégénératives vont être utilisées à mauvais escient. Elena Sender nous emmène alors dans un univers très différent de ce que j'imaginais, univers intriguant mais que je ne suis pas sûre d'apprécier.

Cependant, ce choix permet au lecteur de se poser des questions notamment du point de vue de l'éthique et des dérives scientifiques : sur ce point là, l'auteure a réussi son coup.

Une révélation concernant Erik m'a également perturbé parce que je pense qu'il n'était pas vraiment nécessaire de rajouter ce détail. Certes, cela permet d'avoir un dénouement haletant mais l'intrigue était déjà bien étoffée sans.

L'épilogue est intéressant, l'auteure nous laisse entrevoir le devenir des personnages et nous révèle un détail qui restait flou pendant la lecture.

J'ai vu certains lecteurs espérer une suite, je ne pense pas que cela soit nécessaire ni favorable à ce roman.

En bref, Elena Sender est une auteure à suivre pour les fans de thrillers scientifiques. Si le sujet de Surtout ne mens pas a pris un tournant différent de ce que j'aurais aimé, il reste toute fois très intéressant et bien mené.

Ce roman m'a été offert par Livraddict et les éditions XO, je les en remercie.

Il me permet de participer au challenge gourmand, le thé : «- Que se passe-t-il ? demanda Raphaël en servant un thé à Fabienne.»

et au challenge Des gages ta PAL !, catégories «Le nom de l'auteur contient 6 lettres ou plus» et «Les initiales de l'auteur contiennent une voyelle».

Pour aller plus loin : La bibliographie de l'auteur

Fiche Babelio de l'auteur – Site des éditions XO