206 pages
Édilivre (2015)
Au placard depuis un bon nombre d'années, Laurent Perceval, un animateur TV has-been des années 80 décide d'acquérir un vieux théâtre de quartier. S'il est vrai qu'il s'agit là, pour lui, de redonner un coup de fouet à sa carrière, c'est aussi et surtout, une manière de recouvrer, l'insouciance et l'insolence qui, trente ans plus tôt, avaient fait les belles heures de son adolescence auprès de son meilleur ami, Jean Rivière du Lac.Extrait :
« LAURENT PERCEVAL :
« Vous me connaissez mal, la même ardeur me
brûle, Et le désir s’accroît quand l’effet se recule », et
là en plus, c’est du Corneille, mon Cher ! Eh oui, je
peux citer Corneille de mémoire ! Qui l’eût cru ?
JEAN RIVIÈRE DU LAC :
Bien joué ! Quand les fesses reculent, c’est bien
plus fin que ton histoire de couloir nauséabond (rire).
Si en plus, tu sais qu’il s’agit de Pierre et pas du
chanteur, alors là, oui, tu m’en bouches un coin ! »
Avis de Brigitte :
Une lecture un peu différente dû à sa présentation sous forme de pièce de théâtre. C’était pour moi une première expérience quand à cette mise en page, j’ai eu un départ un peu perturbant, mais passé les premières pages, je m’y suis faite facilement, et c’est devenu plus facile au fil des pages.Laurent Perceval vient de racheter un vieux théâtre qui porte le nom de « L’Aphrodite », un théâtre qui, il faut bien le dire, n’est pas dans un très bon état, il va y avoir quelques travaux de rénovation à y faire. Pour l’aider, il fait appel à son ami d’enfance Jean Rivière du Lac qui, lui, est un metteur en scène ayant plutôt bien réussi dans son domaine.Jean va relever le fait qu’il faudrait peut-être rebaptiser le théâtre. Un nouveau nom pour un nouveau départ. Le choix de ce nouveau nom est un passage que j’ai adoré dans ce livre, un passage et un choix qui ne m’ont pas laissé de marbre, et c’est même un fou rire qui s’est invité chez moi. Un choix qui lui va pourtant bien, vu sa disposition et ce que l’on en dit, mais honnêtement, il est impossible de s’y attendre. Si vous ne parlez pas du tout le québécois, vous ne comprendrez pas ce choix, par contre si au contraire vous le parlez ou le comprenez, vous êtes plutôt privilégié. Ce nouveaux choix sera donc « Le Saint-Profond-des-Creux », eh oui effectivement, c’est également le titre de ce livre. Mais pour en comprendre la signification, il vous faudra le lire, et de cette manière, peut-être, vous aussi voir le fou-rire faire son apparition chez vous.Une fois le nouveau nom bien décidé, il faut trouver une pièce à y jouer. C’est Jean qui va la trouver via internet, là aussi le nom de cette pièce colle très bien avec le nom du théâtre, il ne pouvait pas y en avoir une autre, c’était celle-là et pas une autre.Cette pièce, c’est Trebor Passifin qui l’a écrite, c’est donc avec lui que Jean et Laurent devront négocier les droits. Viens ensuite le choix des « acteurs », là aussi un passage relativement marrant, qui lui aussi m’a bien fait rigoler, mais c’est surtout le moment où tout le monde se retrouve dans le théâtre pour discuter de la pièce qui est porteur de pas mal de fous-rire.En bref, un livre vraiment étonnant que j’ai adoré lire et ce malgré un départ un peu perturbant dû à la mise en page. A lire sans hésiter pour passer un très bon moment.
Chroniqué pour Sariah'lit dans le cadre du projet "A la découverte d'auteurs francophones".
Blog de Brigitte : http://chroniqueslivres.canalblog.com/