C'est vraiment une sale période pour les Fantastiques. Le film a fait un flop complet au box-office, au point que la Fox accuse ces piteux résultats d'avoir plombé le bilan même de la compagnie. La série (en vf) a été chassé du mensuel Iron Man (qui s'est arrêté) et s'est retrouvée confinée aux numéros spéciaux de Marvel Saga. Et voici venir la dernière aventure du quatuor, avant le début des Secret Wars et la dissolution définitive (?) de l'équipe. Il faut dire que les temps sont durs, très durs. La Chose est en prison (accusé d'avoir tué le Maître des maléfices) et il y vit de mauvaises journées, entre tabassage en règle et rencontres imprévues avec d'autres criminels et même une ancienne petite amie (Sharon Ventura, la Miss Chose). Johnny Storm est privé de ses pouvoirs et il déprime lentement en se consolant avec une vie dissolue, pas mal d'alcool, et du sexe facile. Susan Storm est privée de ses enfants (Valeria est même réfugiée chez l'oncle Fatalis et n'a pas l'intention de revenir) et son mari, Reed, en est venu à douter fortement de ses capacités, après avoir économiquement et professionnellement tout perdu. Le couple a été accueilli chez un certain John Eden, visionnaire et milliardaire, qui oeuvre pour construire une cité utopique et sauver l'humanité avec la technologie du futur. On peut s'étonner de voir un génie comme Mister Fantastic se mettre au service d'un autre cerveau raffiné comme Eden, et surtout de réaliser que les deux hommes ne se connaissaient pas avant. Une facilité narrative qui a au moins le mérite de présenter une nouvelle menace inédite, un adversaire pernicieux qui avance masqué, et qui remplace agréablement les Fatalis et autres Annihilus qui peuplent habituellement la série, chaque fois que les événements se font dramatiques pour les Fantastiques. L'adage diviser pour mieux régner est ici idéalement mis en scène. La famille explose, l'espoir avec.
Car la seule manière de mettre à mal le quatuor, c'est de miner son unité, et donc d'anéantir les membres un à un, en les privant de leurs pouvoirs ou en les plaçant dans une impasse telle que tout idée de retour en arrière parait impossible. James Robinson orchestre la débandade, tout en laissant traîner une lueur d'espoir au terme de cette première partie de ce qui est vraiment, j'insiste, la dernière aventure des Fantastiques (pour le moment). Vous apprécierez aussi le destin de Sharon Ventura, autrefois dotée d'un physique avantageux, et courtisée par certains des plus nobles héros de la planète. Désormais recouverte d'un épiderme rocailleux comme la Chose, monstrueuse et possédant une force herculéenne, plus personne ne la regarde et la fréquente. Abandonnée, isolée, elle a finit par filer un mauvais coton et faire les mauvais choix, ce qui explique cette soif de revanche, qui n'étouffe pas au final une bonté naturelle qui ressurgit lors de l'évasion de Ben Grimm. Ce Marvel Saga propose les épisodes #9 à #13 de la série mensuelle, ainsi qu'un annual qui est une sorte de confrontation titanesque entre Sue Richards et Fatalis. La belle blonde est venue récupérer sa fille, qui n'entend pas repartir avec la mère. Celle-ci est toujours possédée par la parasite psychique Malice, et se laisse insidieusement gagner par son coté violent. Autre point positif, la capacité de Robinson d'utiliser un concept qui a pourtant fait naufrage : l'univers de poche crée par Franklin Richards, suite à la grande saga Onslaught, c'est à dire l'univers Heroes Reborn. Une parenthèse maudite pour Marvel, qui est recyclée de manière originale et (presque) crédible dans ces pages. Coté dessin, l'essentiel est l'oeuvre de Leonard Kirk. Le style est un poil anguleux et saccadé, mais convient très bien à ces épisodes qui sont plaisants à lire et agréables à regarder. Nous allons quitter les Fantastiques alors qu'ils reviennent en forme avec de nouveaux horizons à explorer. C'est bien dommage...
A lire aussi : Nous sommes les Fantastiques. Une anthologie chez Panini
Car la seule manière de mettre à mal le quatuor, c'est de miner son unité, et donc d'anéantir les membres un à un, en les privant de leurs pouvoirs ou en les plaçant dans une impasse telle que tout idée de retour en arrière parait impossible. James Robinson orchestre la débandade, tout en laissant traîner une lueur d'espoir au terme de cette première partie de ce qui est vraiment, j'insiste, la dernière aventure des Fantastiques (pour le moment). Vous apprécierez aussi le destin de Sharon Ventura, autrefois dotée d'un physique avantageux, et courtisée par certains des plus nobles héros de la planète. Désormais recouverte d'un épiderme rocailleux comme la Chose, monstrueuse et possédant une force herculéenne, plus personne ne la regarde et la fréquente. Abandonnée, isolée, elle a finit par filer un mauvais coton et faire les mauvais choix, ce qui explique cette soif de revanche, qui n'étouffe pas au final une bonté naturelle qui ressurgit lors de l'évasion de Ben Grimm. Ce Marvel Saga propose les épisodes #9 à #13 de la série mensuelle, ainsi qu'un annual qui est une sorte de confrontation titanesque entre Sue Richards et Fatalis. La belle blonde est venue récupérer sa fille, qui n'entend pas repartir avec la mère. Celle-ci est toujours possédée par la parasite psychique Malice, et se laisse insidieusement gagner par son coté violent. Autre point positif, la capacité de Robinson d'utiliser un concept qui a pourtant fait naufrage : l'univers de poche crée par Franklin Richards, suite à la grande saga Onslaught, c'est à dire l'univers Heroes Reborn. Une parenthèse maudite pour Marvel, qui est recyclée de manière originale et (presque) crédible dans ces pages. Coté dessin, l'essentiel est l'oeuvre de Leonard Kirk. Le style est un poil anguleux et saccadé, mais convient très bien à ces épisodes qui sont plaisants à lire et agréables à regarder. Nous allons quitter les Fantastiques alors qu'ils reviennent en forme avec de nouveaux horizons à explorer. C'est bien dommage...
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