La première saison ne s'est pas achevée sans son lot de drames et de sacrifices. Certes, notre héros a enfin réussi à déjouer la perfide menace du Reverse Flash, qui se cachait tel le verre en la pomme, sous les traits du docteur Harrison Wells. Mais en contrepartie, nous déplorons la perte d'Eddie Thawne, ce sympathique policier un peu couillon qui devait épouser Iris West, et celle de Firestorm, puisqu'une des deux moitiés du duo atomiques est portée disparue. Dans un tel contexte, le début de la saison 2 s'apparente à de la reconstruction, sur une toile de fond qui sent le deuil et le manque. Et pourtant, les choses vont très vite aller de l'avant, (presque) comme si de rien n'était. Le coup de génie de la production est de faire appel à un concept bien connu des lecteurs de Dc Comics, croix et délices de beaucoup parmi vous; les Terres parallèles et le multivers. Un coup elles existent, un coup elles sont rayées de la carte, toujours est-il que le chiffre 52, qui est lourd de symbolique chez Dc, va également apparaître et rythmer les mois à venir dans The Flash. D'ailleurs on commence d'emblée avec la venue sur notre plan d'existence de Jay Garrick. Vous ne vous y trompez pas, il s'agit bien du premier Flash, celui de l'age d'or, qui combat le crime avec un saladier ailé sur la tête et une tenue qui ressemble à un pyjama des années 80. Jay est le bolide la Terre 2, et il est arrivé parmi nous, privé de ses pouvoirs, pour mettre en garde Barry Allen : la fin est toute proche. Un Barry qui n'est plus si crédule et n'accorde pas sa confiance au premier venu, depuis que Harison Wells l'a roulé dans la farine, une saison entière. C'est sur cette base très importante que la saison 2 prend vraiment son essor, avec en parallèle une Caitlin Snow qui semble déjà avoir oublié le sacrifice de celui qu'elle aimait tant, et qui lorgne sans vergogne sur les muscles saillants de Jay. Car oui, gros défaut mais caution adolescente du show, cette fois encore les intrigues et coups de théâtre sentimentaux rythmeront les mois prochains, et derrière l'héroïsme pur et dur les coeurs vont se fendre et les larmes vont couler. Sortez les mouchoirs. Parfois on se perd aussi dans la décompression narrative, et on oublie momentanément l'intrigue principale pour faire du surplace, et étoffer le sous-bois de la série avec les personnages mineurs mais nombreux qui complètent l'univers de The Flash. C'est le cas quand on retrouve Captain Cold et sa soeur, victimes tous les deux des manigances du paternel, qui n'est pas à proprement parler le géniteur idéal. D'autres pistes tombent un peu comme un cheveu sur la soupe, et risquent de transformer le potage en eau de rose. C'est ainsi que revient sur scène (ou plutôt arrive, car on ne l'avait jamais vu) un membre important de la famille West. D'autres encore portent en germe une dynamique rafraîchissante, comme cette Patty Spivot qui rejoint la police de Central City et semble apprécier Barry. Si vous lisez les comics (la version New 52) vous avez déjà tout compris. Mais ce que personnellement j'apprécie le plus, c'est la lente évolution de celui qui est destiné à devenir Vibe, à savoir Cisco, qui commence à présenter d'inquiétants pouvoirs qu'il tente de garder confidentiels. Et bien sur le retour d'Harrison Wells, même si pas forcément tel que vous le pensez et imaginez. Attention cependant, avec l'arrivée d'une nouvelle série dans l'orbite CW (Arrow ne suffit plus, voici venir Legends of Tomorrow) nous comprenons vite que cette saison 2 perdra moins de temps que la première en préliminaires, et que coté super-héros et super menaces nous allons être atteints par un flux tendu de nouveaux personnages, quitte à risquer l'overdose. Si seulement il était possible de fermer un oeil sur les longues séquences larmoyantes et mélodramatiques qui sont partie intégrante de l'Adn du réseau producteur de The Flash (CW donc) nous pourrions presque nous réjouir sans réserve, mais dans l'état actuel des choses, nous nons contenterons de croiser les doigts pour qu'un juste équilibre soit maintenu, et nous attendrons avec une certaine impatience de savoir comment ces nombreuses Terres parallèles vont impacter la vie de notre gentil Barry, qui n'est pas au bout de ses peines. The Flash, la série feel good où tout ne se passe pourtant pas si bien. A lire aussi : Jay Garrick : tout sur le Flash du Golden Age