S.A.M. (T3/4) – Un million d’hivers

Par Un_amour_de_bd @un_mour_de_bd

Chronique : « S.A.M. tome 3 – Un million d’hivers »

scénario de Richard Marazano, dessin de Shang Xiao

Public conseillé : Adultes et adolescents

Style : Science-fiction
Paru aux éditions « Dargaud », le 30 10 2015, 56 pages, 13.99 euros
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L’Histoire

Dans un futur indéfini, les machines ont exterminé l’espèce humaine. Quelques rares survivants, principalement des enfants, traqués par des tueurs mécaniques, résistent au milieu des ruines. Parmi eux, Yann s’attache à un robot auquel un lien mystérieux semble le rattacher.

Ce que j’en pense

Depuis 2011, mes fils et moi sommes aux aguets, à guetter la sortie du tome suivant de S.A.M. Parce que dès le premier, nous avons été séduits. Et qu’il n’y en aura que quatre. Une aventure de SF inter-générationnelle (attention tout de même, à ne pas mettre entre des mains trop innocentes), aux accents d’Akira et de Terminator, sous forme de manga à la sauce franco-belge : Marazano aime le mélange des genres, et ça lui réussit plutôt bien (cf. les nombreuses et belles collaborations parallèles).

S.A.M. lui permet d’exprimer ses questionnements sur les libertés prises par l’humain d’aujourd’hui, apprenti-sorcier jouant avec les technologies, la nature, la planète et son prochain sans foncièrement se soucier de l’impact à long terme. Enfin, sauf si l’on prend en considération l’organisation de sommets variés sur ces sujets, mais que je soupçonne être d’ingénieux prétextes à de sympathiques gueuletons entre les grands de ce monde…  L’univers dans lequel il nous plonge transpire l’angoisse, l’inquiétude, la peur de l’ennemi et de l’avenir incertain qui s’offre à une poignée de survivants. Shang Xiao appuie ces effets par une gamme de couleurs ternes et sombres, celles d’un monde détruit agonisant dans un perpétuel crépuscule.

Mais au milieu des décombres, l’humain lutte. Sacré bonhomme. A l’instar du rat, menu de choix, il s’enfouit pour survivre. Il réapprend la valeur du groupe sans qui il n’est rien, mais également celle de l’individu, chacun apportant selon ses compétences sa contribution à la subsistance collective. D’accord, ce n’est pas nouveau comme message, mais c’est terriblement bien délivré.

Dernier tome en 2016 ? Si vous ne l’avez pas encore fait, préparez une petite place dans votre bibliothèque. Nous, elle est prête.