La zone d'intérêt, Martin Amis

Par Sara

Le roman voit s'alterner les voix de trois hommes, Angelus Thomsen, Smulz et Paul Doll, et ponctuellement celle d'Hannah Doll.
Ils ont en commun d'être allemands, fascistes, de se côtoyer, et d'évoluer à proximité et dans un camp de concentration durant la seconde guerre mondiale.
Mais ce roman n'est pas un énième récit sur les exactions commises par les Nazis.
Il adopte le point de vue de ces trois hommes et de cette femme, et révèle les intrigues qui se nouent dans ce cadre sordide, à travers le spectre décalé d'un auteur sans limite.


    Principalement si vous êtes un amateur d'humour noir. Et que vous n'avez pas de limite dans le domaine.

"_Quel paradis. Vos tulipes sont superbes.
_Ce sont des pavots.
_Des pavots, naturellement. Et là-bas?"

"J'aime les nombres. Ils traduisent logique, exactitude, économie. [...] L'important, c'est l'uniformité. Oui, j'aime les nombres. Nombres relatifs, nombres entiers. Nombres premiers!" (<3)

"Ach, Hannah n'a aucun problème que mes bons vieux 15 centimètres ne peuvent résoudre." (galanterie du mari)

"Je ne me fais aucune illusion sur la sensualité débridée dont Hannah peut se montrer capable; par ailleurs, il est de notoriété publique qu'une fois qu'une femme dénoue les liens sacrés de la pudeur, elle s'enfonce vite dans les dépravations les plus extravagantes, accroupissements, tortillements, pressions, succions."

"Mon Hannah et moi connaissons sa Sexualitat. Quand elle lisait cette lettre, enfermée dans la salle de bains : ce n'était pas la pensée de Thomsen qui endolorissait son Busen. Non, elle aime les vrais hommes, des hommes auréolés d'un peu de sueur et de barbe de trois jours, des hommes dont émane un peu d'odeur de pet et d'aisselles." (oO)

"Je ne suis pas le moins du monde tenté par le triomphalisme, car les Nationaux-Socialistes ne fanfaronnent pas, ne plastronnent jamais. Nous nous attachons austèrement, bien plutôt, à une mature évaluation de nos responsabilités historiques."

"Elle se leva; défit sa ceinture; et, d'un simple mouvement d'épaules, fit tomber les plis saphir de son kimono... révélant son Unterkleid! De la Kehle à ses Oberschenkel, son corps paraissait comme saupoudré de sucre glace, et je vis nettement les contours de ses Brusten, la concavité de son Bauchnabel, le triangle de sa Geschlechtsorgane..."