Ici ça va, Thomas Vinau

A la faveur de la rentrée, je me suis abonnée pour trois mois à "Livre-moi(s)", qui consiste à recevoir chaque mois un livre surprise. Le premier colis reçu en septembre laissait entrevoir des promesses, avec une jolie lettre et un petit roman à la couverture tendre, qui, par bonheur, m'était absolument inconnu.
Ici ça va, Thomas Vinau
Le synopsis
Un couple emménage dans une maison qu'il entreprend de rénover. L'homme, qui est aussi le narrateur, se souvient de son enfance passée entre ces murs, et observe sa compagne, Ema, qui jardine et évolue dans cet univers à la fois familier et étranger.
Mon avis
Je ne vais pas maintenir indûment le suspense.
L'ennui a été total.
Alors, bien sûr, la lecture n'est pas survenue au meilleur moment : encore imprégnée de la prose élaborée de Liberati, il m'a été tout bonnement impossible de trouver le moindre charme à celle de Vinau, dépouillée et faite de phrases courtes, de formules parfois vides.
Les personnages m'ont semblé artificiels, l'intrigue est absente, et l'on reste sur sa faim lorsque arrive la dernière page. J'ai eu le sentiment qu'il ne s'était rien passé, d'avoir été traversée par le contenu sans qu'il ne dépose en moi le moindre sédiment, la moindre trace.
Un livre qui sombrera vite dans l'oubli; qui y est déjà, à vrai dire.
Pour vous si...
  • Vous n'êtes pas contre une certaine inertie.
  • L'écriture travaillée vous laisse de glace. Plus c'est court et dépouillé, mieux c'est.
  • Cela dit, vous appréciez quand même de temps en temps une petite formule galvaudée que tout le monde a déjà utilisé cent fois.

Morceaux choisis
"Les radis ont besoin de beaucoup d'eau. Les tomates aussi. Sans parler des salades. Les choses poussent, germent, grandissent. Il faut suivre leur rythme. C'est comme une danse. On ne mène pas. On suit, on se laisse porter." (Je suis affligée...)
"Cette entaille dans le mur m'a instantanément fait monter les larmes aux yeux. Je l'ai regardée longtemps. Sans comprendre. J'ai passé mon doigt dessus. J'avais envie d'y goûter. D'y entrer. Cette entaille dans le mur, c'est l'endroit au monde où je me sens le plus chez moi." (merci d'y rester.)
"Ema et Claire se sont vite retrouvées complices. Elles se regardent en se comprenant. Elles rament sur le même bateau. Mon frère et moi sommes ce bateau." (Voilà voilà.)
Note finale1/5(flop)