Enon, Paul Harding

Enon traînait dans ma PAL, et, il faut le dire, la couverture est jolie.
Deux raisons apparemment suffisantes pour braver l'inconnu et découvrir ce roman, sans doute aurais-je dû être plus regardante...
Enon, Paul Harding
Le synopsis
Charlie Crosby, le protagoniste, apprend la mort de sa fille de 13 ans, Kate, renversée par une voiture. Enon raconte l'année qui suit cet accident tragique, la lente déchéance de Charlie, et est empli d'ellipses qui nous ramènent vers l'enfance de Kate.
Mon avis
La matière du roman est sensible : la mort d'un enfant, personne n'oserait le prendre à la légère. Ce n'est d'ailleurs pas ce que fait l'auteur. Mais voilà : tout au long des 300 pages du roman, je suis restée à l'extérieur, sur le bord, à regarder la trame défiler, sans qu'elle ne me touche en rien.
Le personnage de Charlie manque de singularité, les questionnements et les souffrances qui sont les siens m'ont paru presque artificiels, je n'y ai pas cru.
L'écriture manquait pour moi d'aspérités, de caractère, sur un tel sujet, il y avait tant à dire, et j'ai l'impression que l'auteur s'est contenté de rester en surface, de décrire la descente aux enfers de son protagoniste sans que cela ne cause vraiment d'appitoiement ou d'empathie, et d'insérer des anecdotes issues du passé incluant Kate, qui m'ont semblé fades.
C'est donc une déception, en particulier pour un livre qui a longtemps attendu son tour, et qui, en lieu de gloire, se voit accorder une exécution en bonne et due forme.
Sorry Paul. 
Pour vous si...
  • Vous n'avez pas lu le paragraphe du dessus et en êtes resté à l'esthétique de la couverture.
  • Vous n'aimez pas quand les choses vont en profondeur. Rester en surface, c'est très bien.
  • Vous détestez ma suffisance et aimeriez me donner tort, notamment pour venger Michel, auquel Paul peut maintenant se liguer.

Note finale1/5(flop)