Une jeune femme se réveille brusquement à la vie dans le corps de Myfanwy Thomas, employée administrative auprès de la Chequy, une organisation spécialisée dans le surnaturel. La jeune femme est totalement amnésique. Heureusement, Myfanwyr semblait avoir prévu les événements. Elle a laissé derrière elle toute une série d'informations à l'usage d'elle-même.
Génial, ce roman ! J'ai chipoté pendant un moment, au début, je ne lisais que quelques pages, je n’avançais pas. Finalement, j'ai consacré un peu plus de temps à ma lecture, et je suis rentrée dans l'histoire progressivement. Il faut clairement être patient avant de vraiment tout comprendre. En réalité, on avance à tâtons, au même rythme que l'héroïne qui débarque totalement dans cette vie. Une fois les éléments en place, ce n'est que du bonheur. Myfanwy est courageuse, persévérante et sympathique comme tout, les personnages qui gravitent autour d'elle sont fouillés et variés, l'univers de la Chequy très bien conçu, original et interpellant. Et puis, l'humour ! Je n'ai franchement que du positif à dire sur The Rook. C'est un roman qui ne se prend pas au sérieux, mais qui divertit avec beaucoup de talent et de profondeur. L'aventure est au rendez-vous, le surnaturel aussi, l'humour en plus. Allez-y, foncez !Par contre, Mesdames et Messieurs des maisons d'éditions, arrêtez de traduire les titres originaux par des interprétations subjectives, qui bien trop souvent, desservent l'ouvrage. The Rook, la Tour, fait référence à la Chequy, soit à l'Echiquier, soit à l'entièreté de l'univers créé par Daniel O'Malley. Qu'est-ce que c'est que cette idée de lancer des références ridicules à l'inconscient collectif francophone européen, d'autant plus quand cela n'a strictement aucun rapport avec l'histoire ?
O'MALLEY Daniel, Au service surnaturel de Sa Majesté, Pocket, 2015