NOTE 4/5
Quatrième de couverture :
Syngué sabour [sége sabur] n.f. (du perse syngue » pierre « , et sabour » patiente « ). Pierre de patience. Dans la mythologie perse, il s’agit d’une pierre magique que l’on pose devant soi pour déverser sur elle ses malheurs, ses souffrances, ses douleurs, ses misères… On lui confie tout ce que l’on n’ose pas révéler aux autres… Et la pierre écoute, absorbe comme une éponge tous les mots, tous les secrets jusqu’à ce qu’un beau jour elle éclate… Et ce jour-là on est délivré.
Avis :
J’ai découvert la plume d’Atiq Rahimi à travers son roman Syngué Sabour et quelle surprise ! A la fin de ma lecture il m’était difficile de décrire ce que je ressentais exactement. Trop de sentiments différents…
Syngué Sabour est un roman très court, je l’ai lu d’une traite. Je vous conseille d’en faire autant car lors de sa lecture l’on peut se questionner sur la valeur ajoutée de certains passages. Ça peut donner un certain effet de lenteur. Je suppose que certains détails sont juste présents pour amplifier le côté ‘réalité’ de la situation.
Sans l’once d’un doute, je me rappellerai de ce livre. C’est une lecture marquante, on défile les pages et on a affaire à des scènes dures pour cette femme victime de la guerre comme des milliers de femmes aujourd’hui. Elle est aux côtés de son mari qu’elle ne connait pas vraiment vu qu’il a passé la majorité de son temps à la guerre. Et maintenant que son mari est blessé et dans le coma, elle attend à ses côtés. Des jours passent, des semaines mais rien… En tant que lectrice, j’accompagnais cette femme dans son attente je l’écoutais elle et ses confessions. Elle profite du coma de son mari pour lui raconter tout ce qu’elle a enfoui en elle toutes ces années. Le langage employé est parfois cru et il m’est arrivé d’être légèrement mal à l’aise en lisant certains passages mais encore une fois ça rend l’histoire et les personnages plus réels. Le dénouement est ce qui m’a le plus marqué dans ce livre et rien que pour cela je vous le recommande.
Une énorme pensée à vous toutes qui êtes de l’autre côté du globe et qui êtes victimes de la guerre et d’une société dont les traditions arriérées sont dures à changer.