Eaglemoss | Batman – The Dark Knight Returns

Par Deslivresetlesmots @delivrezlesmots

Titre : Batman – The Dark Knight Returns
Auteur : Frank Miller, Klaus Janson et Lynn Varley
Date de publication : VO : 1986, VF : 2015
Édition : Eaglemoss et Urban Comics
Traduction : ?
Synopsis : Des années après avoir pris une retraite forcée, Bruce Wayne est devenu un quinquagénaire aigri et porté sur l’alcool. Mais la plongée de Gotham City dans le crime et le désespoir va le pousser à redevenir le justicier Batman. Traqué par la police et le gouvernement, le Chevalier Noir va mener sa dernière horde sauvage.

Avis : ★★★★✩

Le cinquième livre dans cet abonnement d’Eaglemoss et ce que j’apprécie, c’est qu’ils publient des comics de différentes époques, que ce soit des années 2010 ou bien de 1986, comme ce classique de l’histoire de Batman, revu par Frank Miller. En passant, ce que j’apprécie un peu moins avec Eaglemoss, c’est que ça tourne pour l’instant beaucoup autour des mêmes artistes : Geoff Johns et Jim Lee sont les auteurs des quatre premiers titres de l’abonnement. Bien sûr, ce sont des artistes très talentueux et c’est un plaisir de découvrir leurs œuvres, mais sérieusement, il y en a d’autres à découvrir. Frank Miller est un bon début et j’espère qu’on aura également d’autres artistes par la suite.

Dans cette réécriture, Batman est devenu vieux et sacrément aigri. Si, si. Et il est également très, très seul. À part Alfred, personne dans son entourage. Il n’a pas vu Dick depuis sept ans (ce que je trouve difficilement concevable, mais ce qui explique peut-être à quel point il est aigri) et son dernier Robin, Jason Todd est mort. Bon, okay, il a de quoi être aigri.

On voit de suite que ce comic n’est pas contemporain puisqu’il est très verbeux (ce qui me semble être le cas des « vieux » comics, de ce que j’ai pu remarquer sur Superman et sur les premiers X-Men). En soit, ce n’est pas dérangeant mais ce qui pose problème, c’est bien le mauvais cadrage / découpage des livres de Eaglemoss, que j’avais déjà mentionné dans mes critiques précédentes. Sérieusement, c’est trop demandé que de pouvoir lire le texte du livre que j’ai acheté ? Bon, passons outre. Miller utilise énormément les médias pour nourrir son histoire : la plupart des bulles sont en fait des écrans de télévision et c’est ainsi qu’on nous apprend que Batman est très mal vu par la population et les instances, et Jim Gordon avec lui. Mais ce dernier ne va pas tarder à être remplacé de toutes façons, par quelqu’un qui compte bien se débarrasser de Batman.

Bref, Bruce Wayne entreprend de se remettre dans la peau de Batman et il se rend bien vite compte qu’il n’est plus tout jeune et que c’est bien difficile pour lui. Heureusement, dans sa quête contre le mal et la corruption, il est rejoint par Carrie Kelley. Cette dernière décide, sans demander l’avis de quiconque, d’enfiler un costume à la Robin. Et j’étais bien heureuse d’avoir enfin entre les mains l’un des récits où elle intervient, depuis le temps que j’entends parler de la « Robin fille » (en dehors Stéphanie Brown, du coup). Elle n’en fait qu’à sa tête, ce qui semble être l’une des qualités requise pour devenir Robin. D’ailleurs, Bruce ne rechigne pas trop (ce qui prouve à quel point il a vieilli, vu comme il rechignait à l’idée que Tim Drake le rejoigne) et fait de son mieux pour garder sa protégée hors de danger. Une relation très touchante donc, qui s’établit très rapidement et qui fait plaisir à voir.

Je trouve Superman assez antipathique dans cet arc, puisqu’il s’est plus ou moins vendu au gouvernement états-uniens pour avoir la paix. Les autres super-héros sont en disgrâce, lui peut continuer tranquillement tant qu’il obéit au doigt et à l’œil du gouvernement, jusqu’à faire des choses vraiment pas jojo.

La fin – que je ne vais pas spoiler – est très bien faite, même si le traitement d’Alfred me chiffonne quelque peu. En tous cas, je suis ravie d’avoir enfin pu lire ce grand classique des Batman !


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