Victoria rêve
Auteur : Timothée de Fombelle
Éditeur : Gallimard
Collection : folio junior
Parution : novembre 2013 [2012]
Pages : 112
Prix : 5 €
Note : ★★★☆☆
Je pensais pouvoir comparer ce petit livre au fameux Mathilda de Roal Dalh, grand classique du roman jeunesse. En tout cas, ils traitent tous les deux d’un même sujet : l’imaginaire de l’enfant, ce qu’il en fait et comment il s’en détache peu à peu en grandissant. J’ai apprécié ma lecture, puisque le roman se laisse lire sans grande difficulté, mais je ne lui ai pas trouvé de qualité exceptionnelle qui le ferait réellement sortir du lot.
A mon goût, seules deux ou trois phrases bien pensées sur l’arrachement à l’enfance sont bien écrites, le reste est sans style particulier, ce qui m’a quelque peu déçue de la part d’un auteur que l’on encense régulièrement pour sa plume.
Ce qui m’a le moins convaincue, c’est l’âge de la protagoniste, Victoria. Même si les grands enfants se font de plus en plus rares dans nos générations, je suis persuadée qu’il en reste, et j’ai apprécié que l’auteur souligne ce fait. Néanmoins je n’ai pas trouvé vraiment crédibles les histoires rocambolesques que Victoria, ayant douze ou treize ans, s’imagine. Du moins, je n’ai pas réussi à me laisser entraîner dans ses aventures. J’ai tout de même été charmée par le rapport de la jeune fille aux livres, lien qui se perd et qui est pourtant si précieux.
Je pense en fait que c’est un livre que peuvent apprécier les jeunes de CM2 ou Sixième. Au-delà, je trouve l’intrigue trop tirée par les cheveux et le style trop limité.
Petit bonus tout de même pour la couverture, simple et efficace, ce qui ne m’étonne pas de la part d’un illustrateur comme François Place !
Et vous, dites-moi : avez-vous lu ce livre ? Si oui, qu’en avez-vous pensé ? Si non, vous tente-t-il ?