Les Bruits chez qui j’habite – Claire CANTAIS & Séverine VIDAL

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Les Bruits chez qui j’habite
Par Claire CANTAIS (illustration) & Séverine VIDAL (texte)
Genre : Album, littérature jeunesse
Chez Editions l’Edune
Pour un public enfant

14€50 – 40 pages

Résumé : Bruits de la maison : l’eau de la douche le matin, le tic-tac de l’horloge, les tartines de pain qui sautent, la voix de Maman… Bruits du dehors : celui de la tondeuse à gazon, des grenouilles de l’étang, des copains qui jouent au foot. Autant de bruits familiers qui rythment notre vie et nous servent de repères au quotidien.

Les bruits chez qui j’habite. Hé non, cela ne parle pas de problèmes mentaux, ce n’est encore moins un roman ! Il fallait lire le synopsis correctement, Zélie ! Ce n’est pas grave, cet album m’a fait rêver. C’est pourquoi je remercie chaleureusement les Éditions L’Edune pour ce service presse.

Claire Cantais et Séverine Vidal. Une illustre inconnue avec une illustre connue. Séverine Vidal m’avait fait rêver avec son roman Quelqu’un qu’on aime. Entre les pages épaisses de cet album jeunesse, nous retrouvons d’ailleurs très clairement sa plume pleine de rêves. Tout est emprunt de poésie, tout est emprunt de douceur. Nous prenons le temps de tourner les pages, de s’attarder sur les détails qu’elles contiennent. Cet album est emprunt d’une tendresse qui réchauffe les coeurs les plus froids, les coeurs trop adultes.
Mais, si Séverine Vidal m’a comblée, j’ai eu un peu plus de difficultés avec les illustrations de Claire Cantais. Ses dessins, surtout. En effet, j’ai trouvé que ses coups de crayons rendent les figures humaines disgracieuses. Ce ne sont pas de beaux portraits. Or, tout ce qui est objet et paysage s’accorde parfaitement avec la plume de notre écrivain. Et parlons de ses découpages, aussi. Ils sont emprunts d’une finesse touchante. Un travail de fourmi minutieux extrêmement bien réussi. Ses planches sont belles, rendant justice au texte à merveille. C’est zen.
Claire Cantais et Séverine Vidal réunies, cela fait des étincelles. J’espère les voir dans une autre collaboration !

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Les Bruits chez qui j’habite est un album qui parle de ce fossé, lorsque l’on quitte l’enfance pour l’adolescence. Il nous parle d’une manière très douce, très juste. D’une manière emplie de poésie. La combinaison entre les mots et les illustrations fonctionne à merveille, nous offrant un rendu d’une douce beauté presque nostalgique. Notre narrateur, même si au final, il n’est qu’un anonyme parmi tant d’autre, m’a touché. En moins de cinquante pages, je me suis attaché à lui, à ce bonhomme qui écoute et observe.

Il n’y a aucun faux pas dans ce petit album. Il est beau, plein de poésie, facile à lire, facile à comprendre pour les plus petits. Sa fin, les mots qui achèvent Les Bruits chez qui j’habite peuvent d’ailleurs les faire pousser à la réflexion, peuvent d’ailleurs vous pousser à la réflexion.
Quels ont été les bruits de notre enfance ?
5/5