Crépuscule
Par Michel Flaque
Pour un publique adulte
Genre : Contemporain
Chez Les éditions du Mérite
Collection « France coup de coeur«
17€ – 193 pages
Résumé : L’histoire d’un homme, obsédé par Christine Angot, qui lutte pour vivre malgré son mal-être et les sentiments d’exclusion et d’incompréhension qui l’habitent.
Va t’en, on ne veut pas avoir ton sang sur les mains. Disparais de notre vue pour toujours, c’est tout ce que tu as à faire. Disparais, je t’en conjure personnellement. Ne me force pas à te découper à la machette. Si jamais tu remets les pieds dans cette concession, on t’amènera à la gendarmerie et alors tu verras ce qu’on te fera vraiment. Nous viendrons payer les gardiens de prison pour qu’ils te tuent.
Pourquoi un coq ? Pourquoi un titre aussi coloré ? Cette première de couverture fait naître des questions dans nos têtes. Je remercie alors les Éditions du Mérite pour cette découverte, même si elle n’est pas si bonne que ça…
Crépuscule est un livre sans âme. Il semble même être bâclé, tout allant si vite ! L’écriture de Michel Flaque est extrêmement saccadée, sans être une jolie saccade littéraire. C’est vraiment déconcertant.
Le vocabulaire employé l’est également, faisant perdre toute crédibilité à l’ensemble de l’ouvrage. Le lecteur est infantilisé par ces dialogues peu crédibles, par ces descriptions trop plates, par ces raccourcis trop faciles. À cause de ça, certaines scènes à porter poignantes deviennent blasantes. Elles ne deviennent qu’un ramassis de mots sans saveur. C’est triste, un livre pareil.
D’autant plus triste que cette histoire pourrait faire de grandes choses. Elle pourrait faire bouger de nombreuses mentalités, abordant des sujets tels que le racisme, l’homophobie ou encore les problèmes migratoires qui, en ce moment, sont très cher aux yeux de nos médias.
Mais, comme je l’ai déjà dit, la plume de Michel Flaque fait perdre toute la puissance qu’aurait pu avoir Crépuscule. Les clichés si nombreux m’ont agacés plus qu’autres choses. La plupart sont ciblés sur notre « je », sur notre narrateur aux milles noms. Ce garçon est fissuré par la vie, par toutes les merdes qu’il a vécu. Il est extrêmement attachant de part son vécu. En toute fin de roman, il apporte une réflexion sur la liberté et l’amour extrêmement intéressante. Sauf que j’aurai voulu avec ce type de raisonnement durant toute ma lecture, ce qui n’a pas été franchement le cas. Ce roman a une construction bancale, formant une histoire trop anecdotique pour être prise au sérieux.
Crépuscule n’a donc pas été pour moi une bonne lecture. Intéressante découverte, certes, mais tous ces petits détails négatifs gâchent beaucoup trop le reste de l’oeuvre. Ce n’est pas un roman que je conseillerais à mon entourage, même si je leur livraison avec plaisir ses derniers mots.
2/5.