Be live in me – Tan HAGMANN

Par Lamouche

14€ - 271 pages

Résumé : " Dire qu'au début, ce n'était que par jeu ! Un pari qu'il s'était lancé à lui-même de rendre fou de lui ce garçon qui, dès le premier regard, était tombé sous son charme. Sauf qu'il n'avait pas prévu que le piège allait se refermer sur lui. [...] L'arôme d'une peau à la douceur traîtresse lui était monté à la tête. Et, aujourd'hui, ses nuits elles aussi revenaient avec leur lot de rêves érotiques. De cauchemars... "
Entre muses et musique, l'histoire de la longue valse-hésitation d'un jeune saxophoniste qui, confronté brutalement à la beauté, a peur de confondre émotion amoureuse et émotion artistique.

Le regard, que le mannequin danois à ce moment-là lui avait lancé, l'avait fait rougir. Il suggérait, ce regard, qu'il n'était qu'un être calculateur et malhonnête. Quelqu'un qui, loin d'éprouver pour Stella Lopez la moindre tendresse, se racontait un tas de mensonges pour se persuader qu'il l'aimait, quand il ne souhaitait que jouir en toute impunité de sa fortune.

On m'en avait tant parlé, de ce roman ! J'ai été extrêmement heureuse de l'avoir en ma possession, je n'ai donc pas attendu pour le lire. A peine acheté, il était déjà lu !

Nous entrons facilement dans Bi live in me, mais tout va si vite, tout y est superficiellement décrit - je reviendrais d'ailleurs plus tard sur ce point. Cette vitesse perd le lecteur. Il se pose des questions : qui est ce type ? Ai-je raté une page ? Et un lecteur qui se pose ces questions, et ce dès les premières pages, ce n'est jamais bon signe. C'est dommage. Tan Hagmann pourrait pourtant écrire quelque chose de merveilleux, s'il approfondissait un peu plus ses idées, si celles si ne seraient pas de simple ébauche.

Il part sur ses acquis, avec ses personnages, la plupart étant issus de son roman Comme une image, que je n'ai malheureusement pas lu. Alors que - d'après son auteur - Bi live in me est censé se lire sans Comme un image, j'avais tout de même cette fâcheuse impression d'être plongé dans un tome deux ! Beaucoup de personnages évoqués sont entièrement développés dans Comme une image. Et comme il y a ce manque d'information et de développement, le lecteur ne peut donc pas tout comprendre tout seul. C'est notamment avec la première scène de sexe de l'ouvrage, scène centrée sur les goûts particuliers de Kristian, notre héros. Elle apparaît brusquement au détour d'une page, faisant sursauter le lecteur, peu compréhensive pour l'âme perdu n'ayant pas lu Comme une image. Les particularités sexuelles de Kri ne sont même pas réutilisées dans le reste de l'ouvrage ! De plus, l'intrigue est bien trop rapide, tout se passe bien trop vite. Les scènes se succèdent sans connecteurs. Ca déstabilise, une nouvelle fois.
J'ai également trouvé le caractère de Kristian très lunatique, un peu trop lunatique pour être réaliste, d'ailleurs. Parfois, nous avons même l'impression d'avoir affaire à un tout autre personnage ! A contriatio, j'ai énormément aimé Andrea, ce musicien un peu autiste, si doux, si attachant. A travers ce personnage, Tan Hagmann mène une réflexion sur la musique qui m'a sacrément plu ! Dans l'ensemble, j'ai adoré l'univers musical de ce bouquin. C'est le meilleur, d'ailleurs.

Mais, pour moi, Bi live in me n'est pas un livre achevé. J'ai eu l'impression de tenir dans mes mains un résumé de l'oeuvre, chapitre par chapitre, ce qui est fort dommage. Je suis tout de même curieuse de découvrir Comme une image !
2.5/5