Une fleur entre deux pierres
Par Francine ALLARD
Genre : Contemporain
Pour un publique Jeunesse
Chez Marcel Broquet Editions
Collection « Le Baobab«
157 pages – 8€25
Résumé : Les relations du père et de sa fille aînée s’articuleront autour de la petite Julia et de toute une ribambelle d’enfants recueillis au Refuge Saint-Joseph. Marie-Soleil veillera sur sa petite soeur et comprendra la souffrance des parents qui doivent prendre soin d’enfants atteints de redoutables maladies et apprendra que l’amour n’est pas toujours celui que l’on espère.
J’aime beaucoup la texture de ce bouquin. Couverture cartonnée et pages douces. La question de la maladie dans Une fleur entre deux pierres m’a immédiatement intéressé. Surtout, je l’ai eu à moins de deux euros, et c’est un roman québécois, je ne me suis alors pas fait priée.
France Allard est donc une auteur québécoise, le livre est alors écrit dans un français québécois, où certains mots peuvent déstabiliser certains français peu habitués – comme moi. Par exemple, une bibitte n’est pas le petit surnom d’un appendice masculin que nous avons tous en tête, c’est en réalité une peluche. Mais ce n’est pas ce vocabulaire étranger qui m’a dérangé dans ma lecture, c’est le prose même de Francine Allard. Une prose artificielle. En effet, elle écrit en coup de vent, annonçant sans réellement expliquer. Elle ne prend pas la peine de gratter un peu plus. Cette facilité apporte donc aucun rythme à son ouvrage, et encore moins une bonne dynamique, le roman est donc lassant.
Les dialogues sont également nombreux à être superflus, et beaucoup trop niais ! C’est très agaçant pour le lecteur. J’ai eu plusieurs fois l’envie de reposer l’ouvrage, à la vue de certaines mièvreries peu crédibles.
Dans l’ensemble, Une fleur entre deux pierres n’est pas crédible. C’est un roman qui parle d’une adolescente, Marie-Soleil, coincée entre sa mère irresponsable et sa petite soeur, Julia, atteinte de paralysie cérébrale. En très peu de temps, il y a beaucoup de péripéties, il y en a même trop. Tout va donc superficiellement vite. Comment voulez-vous que le lecteur apprécie les personnages, dans ces conditions ? Il ne peut tout simplement pas. Francine Allard fait également beaucoup dans la facilité, que ce soit dans les personnages ou dans les actions. D’ailleurs, la plupart de celles-ci sont complètement téléphonées !
Mais, malgré tout ce négatif, j’ai trouvé le regard que les autres portent sur les handicapés, sur le handicap très juste, et très bien décrit. Mais à côté de ça, nous avons le reste. Les personnages clichés, l’intrigue prévisible, la facilité de nombreuses actions…
C’est dommage. Me voilà alors extrêmement déçue. Une fleur entre deux pierres n’est donc pas un ouvrage que je conseillerais. Vraiment pas.
2.5/5