L’Epouvanteur, tome 1 : l’apprenti épouvanteur
de Joseph Delaney
Tom Ward, treize ans, est le septième fils d’un septième fils. Cette particularité le désigne à devenir un jour l’Epouvanteur : un chasseur de fantômes, de goules et de sorcières. C’est une métier dangereux, effrayant et solitaire et c’est à reculons que Tom part faire son apprentissage. Il sait bien que, de toute façon, il ne peut pas rester à la ferme qui reviendra bientôt au plus âgé de ses frères. Et puis, sa mère semble si fière de lui.
Je me suis ruée sur le premier tome de L’Epouvanteur après avoir vu sa désastreuse adaptation cinématographique : Le septième fils. J’ai senti une entourloupe à la Eragon qui avait vu son premier tome anéanti de la même façon à l’écran et je me suis dit « ce n’est pas possible que cette histoire soit aussi mauvaise ! Il faut que je vérifie par moi-même ». Et j’ai bien fait parce que le film n’a absolument rien à voir avec le livre.
Certes les noms des personnages sont les mêmes mais c’est tout. Contrairement au film, il y a dans le livre une ambiance sombre et travaillée qui vous donne la chaire de poule. Les décors sont bien plantés, les lumières sont mystérieuses, les sons sont décrits avec précision tout comme les mouvements. Chaque détail est mentionné au moment juste et ce timing est exactement ce qui fait que nous retenons notre souffle tout au long de notre lecture. On ressent le moindre changement dans l’air, on entend le moindre grincement, craquement ou murmure. De son écriture fluide et agréable, Delaney instille une atmosphère singulière dans ses pages. Effrayante et pleine de suspens mais aussi très intime. On se sent très proche de Tom. On ne sait que ce qu’il sait, ne voit que ce qu’il voit. On ressent sa solitude, sa fatigue, sa peur et on s’accroche au livre lorsque son courage lui commande d’agir au péril de sa vie. Et le rythme du récit est plutôt bien mené dans l’ensemble : on ne se repose jamais. Dès qu’on croit être sorti d’affaire, les ennuis recommencent. Il y a toujours une menace, un doute.
Malgré le fait que je ne pouvais lire ce livre qu’en pleine journée (super trouillarde oblige) j’ai beaucoup aimé ce moment. Delaney a réveillé une vision un peu engourdie que j’avais des sorcières et « des forces du mal » ; à force de baigner dans ces univers fantastiques, mon esprit a peut-être banalisé ces ambiances qui peuvent être assez violentes, en fait. Et je pense poursuivre l’aventure en lisant les autres tomes.
Et cette lecture entre dans le cadre du challenge Read in English 2015-2016! Yeah!
Marion