Une fille parfaite

Par Wolkaiw

RESUME ( Babelio )
« Je la suis depuis plusieurs jours. Je sais où elle fait ses courses, où elle travaille. Je ne connais pas la couleur de ses yeux ni comment est son regard quand elle a peur. Mais je le saurai bientôt. »
Incapable de dire non au séduisant et énigmatique inconnu qu’elle vient de rencontrer dans un bar, Mia Dennett accepte de le suivre jusqu’à chez lui. Sans savoir qu’elle vient de commettre une grave erreur. Et que rien, jamais, ne sera plus comme avant. Suspense psychologique envoûtant, Une fille parfaite possède une écriture affûtée, nerveuse, qui sait faire naître peu à peu une émotion bouleversante. Dans ce récit à trois voix, les apparences sont trompeuses, jusqu’à la révélation finale : un uppercut en plein cœur.
Vous n’oublierez pas Une fille parfaite. Vous n’oublierez pas Mia.


AUTRES INFORMATIONS


Titre original : The Good Girl
Editeur :  Mosaïc ( 2015 )
Nombre de pages : 390
Genre : Thriller - Thriller psychologique 
Prix : 19,90e

Je profite de ces vacances d’été pour découvrir de nouveaux livres, ainsi que de nouveaux auteurs. J’ai peur qu’à la rentrée le temps me manque, et ces deux mois me permettent d’enrichir mon univers littéraire, c’est pourquoi j’ai pris la décision de lire des romans qui sans doute seraient restés au fond de ma PAL.
J’avoue ne pas avoir prêtée attention au résumé d’Une fille parfaite, j’ai commencé la lecture sans m’en soucier, découvrant ainsi l’histoire au fil des pages. Le récit est basé sur une alternance de points de vue ainsi que sur des épisodes avant/après. J’ai été déstabilisée au début de l’histoire, ne sachant où donner de la tête. Je tentais de recoller les morceaux, les indices distillés par Eve, Gabe et Colin, et ce avant et après l’événement central du récit.
Mary Kubica pose le cadre de l’histoire et brosse un portrait détaillé de ses personnages. D’un côté, nous découvrons la famille de Mia avant et après qu’elle ait suivi l’homme du bar, animée par la crainte et l’espoir, mais aussi par une pointe d’exaspération et un détachement improbable, c’est un étrange portrait de famille que celui des Dennett. D’un autre côté, nous suivons Gabe, un policier enquêtant sur l’affaire Mia Dennett. J’ai trouvé son point de vue intéressant, à la fois professionnel mais également très personnel. Le dernier point de vue, sans doute le plus mystérieux et le plus frustrant dans un sens n’est autre que celui de Colin, l’homme que Mia a décidé de suivre. Dès le début, ses motivations et intentions nous apparaissent troubles, j’ai éprouvé quelques difficultés à comprendre son comportement. Puis au fil du récit, le brouillard se dissipe et nous comprenons petit à petit les raisons d’une telle action.
J’ai passé un agréablement moment en compagnie de ce livre, non sans l’avoir trouvé long, trop long par moment. Je tournais les pages en ayant l’impression de ne pas progresser d’un pouce, ce qui s’avère exaspérant par moment. Sans doute les rouages se mettaient-ils en place, toujours est-il que cela a freiné ma motivation.
L’histoire en elle-même est intéressante, tournant essentiellement autour du personnage central qu’est Mia. Une femme à la fois énigmatique et singulière, qui ne laisse personne indifférent. Son évolution se fait en dent de scie et je ne suis guère parvenue à m’attacher à ce personnage. Chaque passage de sa vie, son enfance comme son adolescence, de même que sa vie d’adulte est passé au crible, examiné dans les moindres détails.
Plus le récit progressait, et plus je m’en suis venue à me prendre d’affection pour certains protagonistes, notamment Gabe, Eve et Colin, à travers qui l’histoire était racontée. Ce n’est que vers la fin que les émotions m’ont submergées. Alors que je suis restée presque impassible des centaines de pages durant, je me suis senti envahie par une vagues de sentiments contradictoires. J’ai été tour à tour surprise, émue, triste, interloquée...
Une fille parfaite,est un thriller, bien qu’il ne soit pas aussi sanglant que certains, je l’ai trouvé très axé sur la psychologie, l’étude des comportements en somme, mais aussi sur l’évolution des personnages. Je n’ai pas été conquise par la plume de Mary Kubica, plume que j’ai trouvé un peu trop simple, manquant parfois de fluidité. Toutefois, j’ai passé un agréable moment avec ce roman.  

Je lui demande en quoi consiste exactement une compétition de poésie. J'imagine des gens qui se jettent à la tête des oeuvres de Whitman ou de Yeats, mais pas du tout. Cela étant, l'idée qu'on puisse venir écouter des gens déclamer leurs propres poèmes sur scène me sidère plus encore. Qui donc pourrait bien avoir envie d'écouter ce genre de trucs ? 
Près de cinquante pour cent des viols ne sont jamais déclarés parce que la victime est persuadée que tout est sa faute. Si seulement elle n'était pas entrée dans tel ou tel bar ; si seulement elle n'avait pas parlé à tel ou tel inconnu ; si seulement elle n'avait pas porté une tenue aussi provocante.