... le collectif "Informer n'est pas un délit"
Cet amendement qui mettait en péril le travail du journalisme d'investigation, a donc logiquement fait scandale pour être, par la suite retiré. Tout est bien qui finit bien ? Presque...
Si le collectif avait toutes les raisons d'être satisfait de ce rétro-pédalage en France, une directive européenne sur ce même secret des affaires est, cependant, en préparation. Même combat à une échelle plus grande !
Elise Lucet, célèbre présentatrice du Journal de 13 heures sur France 2 mais également de "Cash Investigation" a mis en ligne une pétition, qui au moment d'écrire ces lignes, a récolté 486 281 soutiens (celle-ci est toujours accessible pour signature). Comme elle l'écrit si justement dans son texte introductif "avec la directive "Secret des Affaires", vous n'auriez jamais entendu parler du scandale financier de Luxleaks, des pesticides de Mosanto, du scandale du vaccin Gardasil... Et j'en passe." De même plus loin, elle ajoute "Les reportages de "Cash Investigation", mais aussi d'autres emissions d'enquêtes, ne pourraient certainement plus être diffusés".
Résumons donc : par cette directive du "secret des affaires", la liberté de la presse serait non seulement bafouée, mais notre propre droit d'être informé(e) le serait donc par conséquent, tout autant ! Pour rappel, la liberté de la presse, un des principes fondamentaux de toute démocratie, est reconnue par l'article 10 de la Convention Européenne des droits de l'homme.
En France, cette liberté fondamentale est garantie par la loi du 29 juillet 1881. Si celle-ci serait à améliorer pour répondre aux différents problèmes actuels, elle permet tout de même de protéger les journalistes mais aussi leurs sources. En effet, l'article 2 de cette loi stipule "Le secret des sources des journalistes est protégé dans l'exercice de leur mission d'information du public".
Depuis quelques années, ce droit de la presse est contourné et les journalistes doivent répondre de délits qui ne rentrent pas dans les prérogatives de la loi 1881.
Dans le livre du même nom "Informer n'est pas un délit", dirigé parFabrice Arfi et (l'excellent) Paul Moreira, seize journalistes racontent les dessous de leurs enquêtes les plus sensibles.
"À l’heure où le droit d’informer est trop souvent attaqué, seize journalistes d’investigation ont décidé de faire cause commune pour raconter dans un livre choral les dessous de leurs enquêtes les plus sensibles.
Comment ils sont suivis, écoutés, menacés. Comment des pressions économiques s’exercent sur eux.
Comment leurs sources sont traquées. Comment le droit est régulièrement contourné entre secret-défense et secret des affaires pour criminaliser le journalisme.
Un livre de journalistes chaque jour en lutte pour informer les citoyens"
Ce livre est édifiant ! En France donc, les journalistes sont aussi facilement espionnés,menacés, harcelés, contraints pour simplement faire leur travail : nous informer !
En février 2015, "Reporters Sans Frontières" publiait son fameux classement mondial de la liberté de la presse qui "permet d’établir la situation relative de 180 pays au regard notamment de leurs performances en matière de pluralisme, d’indépendance des médias, de respect de la sécurité et de la liberté des journalistes.". Sur 180 pays, la Francese trouvait à la... 38ème place !
Il y a encore beaucoup de travail pour garantir un respect total dela liberté de la presse... Le collectif "Informer n'est pas un delit" a donc encore de beaux jours devant lui !
Né en janvier dernier, ce collectif rassemble des centaines de journalistes de la presse écrite, web et audiovisuelle française, qui se sont mobilisés contre un amendement glissé en toute discrétion dans ce qui fut, alors, le projet de la loi Macron.
Cet amendement qui mettait en péril le travail du journalisme d'investigation, a donc logiquement fait scandale pour être, par la suite retiré. Tout est bien qui finit bien ? Presque...
Si le collectif avait toutes les raisons d'être satisfait de ce rétro-pédalage en France, une directive européenne sur ce même secret des affaires est, cependant, en préparation. Même combat à une échelle plus grande !
Elise Lucet, célèbre présentatrice du Journal de 13 heures sur France 2 mais également de "Cash Investigation" a mis en ligne une pétition, qui au moment d'écrire ces lignes, a récolté 486 281 soutiens (celle-ci est toujours accessible pour signature). Comme elle l'écrit si justement dans son texte introductif "avec la directive "Secret des Affaires", vous n'auriez jamais entendu parler du scandale financier de Luxleaks, des pesticides de Mosanto, du scandale du vaccin Gardasil... Et j'en passe." De même plus loin, elle ajoute "Les reportages de "Cash Investigation", mais aussi d'autres emissions d'enquêtes, ne pourraient certainement plus être diffusés".
Résumons donc : par cette directive du "secret des affaires", la liberté de la presse serait non seulement bafouée, mais notre propre droit d'être informé(e) le serait donc par conséquent, tout autant ! Pour rappel, la liberté de la presse, un des principes fondamentaux de toute démocratie, est reconnue par l'article 10 de la Convention Européenne des droits de l'homme.
En France, cette liberté fondamentale est garantie par la loi du 29 juillet 1881. Si celle-ci serait à améliorer pour répondre aux différents problèmes actuels, elle permet tout de même de protéger les journalistes mais aussi leurs sources. En effet, l'article 2 de cette loi stipule "Le secret des sources des journalistes est protégé dans l'exercice de leur mission d'information du public".
Depuis quelques années, ce droit de la presse est contourné et les journalistes doivent répondre de délits qui ne rentrent pas dans les prérogatives de la loi 1881.
Dans le livre du même nom "Informer n'est pas un délit", dirigé parFabrice Arfi et (l'excellent) Paul Moreira, seize journalistes racontent les dessous de leurs enquêtes les plus sensibles.
"À l’heure où le droit d’informer est trop souvent attaqué, seize journalistes d’investigation ont décidé de faire cause commune pour raconter dans un livre choral les dessous de leurs enquêtes les plus sensibles.
Comment ils sont suivis, écoutés, menacés. Comment des pressions économiques s’exercent sur eux.
Comment leurs sources sont traquées. Comment le droit est régulièrement contourné entre secret-défense et secret des affaires pour criminaliser le journalisme.
Un livre de journalistes chaque jour en lutte pour informer les citoyens"
Ce livre est édifiant ! En France donc, les journalistes sont aussi facilement espionnés,menacés, harcelés, contraints pour simplement faire leur travail : nous informer !
En février 2015, "Reporters Sans Frontières" publiait son fameux classement mondial de la liberté de la presse qui "permet d’établir la situation relative de 180 pays au regard notamment de leurs performances en matière de pluralisme, d’indépendance des médias, de respect de la sécurité et de la liberté des journalistes.". Sur 180 pays, la Francese trouvait à la... 38ème place !
Il y a encore beaucoup de travail pour garantir un respect total dela liberté de la presse... Le collectif "Informer n'est pas un delit" a donc encore de beaux jours devant lui !