« La Colline aux esclaves », roman puissant sur l’esclavage

Bonjour tout le monde ! Je reviens aujourd’hui avec un roman qui fait écho à ma vie d’étudiante angliciste et à une partie de l’Histoire Américaine qui me touche particulièrement.

Tout d’abord, je tiens à remercier Lucille et les éditions Charleston pour l’envoi de ce livre. J’ai eu la chance d’être tirée au sort au concours de la rentrée et de remporter un roman choisi avec soin par la maison d’édition ainsi que trois jolis bracelets que je vous montre de suite.

« Plus romantique que Scarlett O’Hara »
« Plus têtue que Miss Elizabeth Bennet »
« Plus swing que Joséphine Baker »
Je ne sais pas lequel choisir mais je les adore !

Encore merci à eux ! Passons donc à La Colline aux esclaves.

C’est quoi le pitch Holly ?

CVT_La-colline-aux-esclaves_8581Etats-Unis, 1791. Après avoir perdu ses parents lors de la traversée de l’Atlantique, Lavinia, une jeune irlandaise âgée de 7 ans, se retrouve domestique dans une plantation de tabac pour rembourser son passage.

Placée avec les esclaves de la cuisine, sous la protection de Belle, fille naturelle du maître, Lavinia apprend à faire le ménage et le service, guidée par l’amour et la force tranquille de sa nouvelle famille.

Cependant, malgré tous ses efforts, elle ne peut faire abstraction de sa peau blanche et pénètre peu à peu dans l’univers de la grande maison. Lavinia parviendra-t-elle à chevaucher deux mondes que tout oppose ?

On en pense quoi ?

Ce roman est une véritable merveille. Dans la veine des romans tels que La couleur des sentiments, 12 years a slave ou mon incontournable classique Autant en emporte le vent.

Tout commence en 1791 dans une plantation de tabac près de Philadelphie, quand James Pyke ramène avec lui une petite fille à la peau blanche : Lavinia a perdu ses parents alors qu’ils fuyaient l’Irlande et à son arrivée, elle ne se rappelle de rien des épreuves qu’elle a vécues. Elle est confiée à Belle, une des domestiques de la maison et qui plus est la fille de Pyke, et va découvrir l’univers dans lequel les esclaves noirs forment une grande famille et abrite des dangers si on s’oppose aux blancs. Elle va donc grandir, élevée par Mama Mae, Papa George et leurs filles Beattie et Fanny et au fur et à mesure, la mémoire va lui revenir. Mais cela va accentuer sa différence avec les membres de sa nouvelle famille. Mais Abinia, comme on l’appelle, se sent bien plus proche d’eux que de Martha, la femme de James, dépendante au laudanum, et de ses deux enfants dont l’ainé, Marshall, change du tout au tout et effraye tout le monde sur la plantation.

Voilà ce que je sais. La couleur, le papa, la mama, on s’en fiche. On est une famille, on prend soin les uns des autres. La famille nous rend plus forts quand les temps sont durs. On se soutient tous, on s’aide tous. C’est ça une famille.

Le roman commence avec un prologue qui donne tout de suite le ton : Lavinia court avec sa fille en direction de la colline de la plantation. Sur la colline un vieux chêne. Sur le vieux chêne une corde et …. un corps pendu. Dès ce début, on comprend que toute l’intrigue va se concentrer sur les événements qui ont conduit à cette scène de cauchemar.

Deux narrateurs vont se relayer pour retracer  cette histoire : Belle et Lavinia. Un bon choix parce que Lavinia est une petite fille et donc on alterne les points de vue d’une enfant avec ceux d’une adulte. On comprend ce que peut éprouver Lavinia petite et une fois adulte, certaines choses lui restent toujours inconnus mais on le sait grâce à Belle. C’est cette alternance qui est la base du roman. Toute l’histoire est ponctuée de drames et je vous assure, on prend parfois certaines choses en pleine face et ça fait mal.

J’ai aimé les très nombreux personnages mais en particulier Belle et Lavinia. Le lien entre elle est très fort et on saisit très vite que lorsque les blancs reprochent quelque chose à un noir alors c’est tout le groupe qui est menacé. Mais malgré tout, Lavinia va aussi croiser des hommes blancs et des femmes blanches qui ont plus d’humanité et qui contribueront à tracer le destin de la petite fille. Will Stephens par exemple est devenu l’un de mes personnages préférés. Il m’a touchée tout au long du roman et j’aurais bien aimé en découvrir plus à la fin du roman.

L’histoire est parfois utopique du fait que Lavinia réagisse parfois comme une enfant et ne prenne pas conscience de toute cette histoire.

Ses mots me rassurèrent, mais, ce jour-là, je découvris une nouvelle réalité et pris conscience d’une ligne tracée en noir et blanc, bien que sa profondeur ne signifiât pas encore grand chose pour moi.

La ségrégation est un thème qui m’a toujours touchée et dans ce livre, Kathleen Grissom le traite avec beaucoup de justesse malgré toutes les horreurs. C’est comme si elle le racontait à travers les yeux d’un enfant pour l’atténuer. En 432 pages (comptées et lues non stop en 2h40 car impossible de m’arrêter), l’auteure nous rappelle une époque, un passage de l’histoire qui n’est pas assez évoqué à l’exception des derniers romans sortis ces dernières années.

Conclusion

Cette lecture a donc été prenante et bouleversante. J’ai dévoré ce livre et j’ai aimé ces descriptions de la vie des esclaves et quelques passages qui renferment parfois des éléments très importants. Ce roman est un réel coup de cœur et je le conseille vivement à ceux qui voudraient se plonger dans la période des esclaves et cherchent un livre d’émotions fortes.