451 degrés Fahrenheit représentent la température à laquelle un livre s'enflammer et se consume. Dans cette société future où la lecture, source de questionnement et de réflexion, est considérée comme un acte antisocial, un corps spécial de pompiers est chargé de brûler tous les livres dont la détention est interdite pour le bien collectif.Le pompier Montag se met pourtant à rêver d'un monde différent, qui ne bannirait pas la littérature et l'imaginaire au profit d'un bonheur immédiatement consommable. Il devient dès lors un dangereux criminel, impitoyablement pourchassé par une société qui désavoue son passé.
► AUTRES INFORMATIONS
Editeur : Folio ( SF )Année de parution : 1953Nombre de pages : 237Genre : Science-FictionPrix : 5,80eLecture commencée le 11/11/2015, terminée le 12/11/2015
J'ai une confidence à vous faire. Ce livre reposait tranquillement sur les étagères de ma bibliothèque depuis plus de 3 ans, époque à laquelle j'avais commencé à le lire, abandonnant au ¾... L'univers ne m'avait pas séduite, mais je pense surtout que je n'avais pas encore la maturité nécessaire pour déguster pleinement cet ouvrage. C'est donc plus de 1000 jours après cette première tentative que j'ai enfin achevé ce livre, et ce à vitesse grand V !
Je me souvenais partiellement de l'histoire, j'avais les grandes lignes en tête mais certains détails n'avaient pas pénétré mon esprit assez profondément pour que je m'en souvienne. J'ai donc redécouvert cette histoire, cette fois-ci avec un œil vif et nouveau, mais aussi avec un bagage littéraire beaucoup plus conséquent qu'à l'époque. Lire à travers les lignes, déceler les nombreux messages de ce livre, tels étaient mes nouveaux objectifs de lecture.
Je ne peux vous parler de ce livre sans évoquer en détails le personnage de Montag. Guy Montag, ou un pompier hors-norme, à la différence près qu'ici le rôle des pompiers n'est pas d'éteindre le feu, mais plutôt de le créer dans le but de tout brûler. Et plus particulièrement brûler les livres. Sans doute avez-vous déjà entendu parler des pompiers pyromanes, ici le principe est presque le même. Dans un monde où les livres sont proscrits, dans lequel le rôle des hommes du feu est de les brûler, un homme va s'intéresser à ces objets diabolisés par la société. Tout au long du récit nous suivons l'évolution en dents de scie de cet homme incroyable. Ses rencontres comme ses actions, rien n'est laissé au hasard et tout laisse penser qu'il devait en être ainsi, que cela était dans l'ordre naturel des choses, bien que les événements en arrivent à prendre une tournure pour le moins spectaculaire. J'ai aimé Guy Montag, son changement de mentalité, sa prise de conscience progressive de certaines choses, Guy est un personnage vraiment très intéressant sur lequel il est bon de s'attarder.
Ray Bradbury, qui nous a malheureusement quitté en 2012, possède une plume fluide et poétique, très riche en métaphores. L'auteur ne cesse d'abuser de ces métaphores dans les descriptions, les rendant par la même occasion vivantes, mouvantes. Les mots m'ont bercée, emmenée loin, très loin, au cœur d'une société qui n'existe que dans l'imagination des hommes. Brûler les livres, tel est le mot d'ordre, brûler les livres, les brûler encore et encore. D'où ce magnifique titre Fahrenheit 451 : Température à laquelle le papier s'enflamme et se consume. A travers cette dénonciation d'une société autoritaire dans laquelle le savoir est source de conflit permanent, l'auteur nous prouve à quel point la transmission de ce savoir est important, combien il est indispensable de continuer à écrire, à lire, à discuter. Le tout dans un but simple mais partout oublié, celui de ne pas devenir un conditionné, une larve incapable de réfléchir par elle-même.
Classique de la science-fiction, Fahrenheit 451 mérite sa place sur toutes les étagères. Mais plus encore, il mérite d'être lu et de faire parler de lui. Étrangement, je ne saurais dire si j'ai aimé ou non ce livre, mais je suis sûre d'une chose, il a laissé en moi une empreinte, une trace indélébile, et c'est exactement ce que je recherche quand j'ouvre un roman. Je pourrais vous parler pendant des heures et des heures de ce classique, vous parler de Faber ou de Clarisse, de Guy ou de Millie, les ressources de ce livre sont inépuisables.