La Belle et la Bête – Madame de Villeneuve

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Résumé :

« Le monstre se fit entendre. Un bruit effroyable, causé par le poids énorme de son corps, par le cliquetis terrible de ses écailles et par des hurlements affreux, annonça son arrivée. en voyant approcher la Bête, qu’elle ne put envisager sans frémir en elle-même, la Belle avança d’un pas ferme, et d’un air modeste salua fort respectueusement la Bête. Cette démarche plut au monstre et, se retournant vers la Belle, il lui dit : Bonsoir, la Belle. »

Mon avis :

Tout comme pour Peter Pan, j’étais heureuse et pressée de découvrir le conte de la Belle et la Bête que je connais si bien dans la version Disney. J’ai donc lu l’oeuvre de Madame de Villeneuve, qui est la première version moderne du conte. Malheureusement, je n’ai pas tout du tout accroché. J’ai eu beaucoup de mal à le finir (j’ai mis deux semaines à lire 130 pages…). L’histoire est intéressante, mais c’est l’écriture qui m’a dérangé.

Evidemment, je ne me permettrais pas de dire que ce livre est mauvais, car s’il est resté aussi connu de nos jours, c’est qu’il y a une raison. Mais je n’ai pas du tout accroché au style de l’auteur, qui est assez pompeux si je peux dire. Je comprends que cela date du 18e siècle et que les conventions d’écriture n’étaient pas les mêmes qu’aujourd’hui. Mais tout de même… Cela m’a dérangé, car il y a certaines longueurs qui nous font perdre le fil de notre lecture et c’est dommage.

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Donc, au début, nous découvrons un homme, un marchand, père de onze enfants, qui perd la totalité de son argent par un malheureux concours de circonstances. Un jour, ce marchand, pensant qu’il va pouvoir récupérer une partie de son argent, part en voyage et laisse ses enfants. Il leur demande quel cadeau leur ferait plaisir après cette longue période de privation. Toutes ses filles lui demandent des tas de bijoux et de vêtements, sauf une, que tout le monde appelle la Belle. Cette dernière lui demande simplement une rose. Mais cet homme ne va finalement récupérer aucunes de ses richesses. Sur le chemin du retour, il tombe sur un palais qu’il n’avait jamais vu. Il décide de s’y aventurer pour se reposer. Quand il se réveille, il visite le jardin de château et y découvre des roses, il décide d’en cueillir quelques unes pour ses filles. Mais c’est là qu’apparaît la Bête, qui va lui poser un cruel dilemme…

Au milieu de sa plus haute splendeur, si son mérite la fit distinguer, sa beauté lui fit donner par excellence le nom de la Belle. Connue sous ce nom seul, en fallait-il davantage pour augmenter et la jalousie et la haine de ses soeurs ?

Le personnage du marchand est peut-être le seul auquel j’ai accroché, je l’ai trouvé très attendrissant. Il aime ses enfants, c’est une certitude. Il ferait tout pour eux, et dès que quelque chose leur arrive, il se sent coupable.
Quant à la Belle, je ne saurais pas trop dire pour quoi, mais je l’ai trouvé agaçante. Dans sa façon d’être, sa façon de penser, de parler. Au début du livre, on croirait voir la fille parfaite, jolie et vertueuse, mais finalement pas tant que ça. Elle préfère même tomber amoureuse d’un homme qu’elle voit dans ses songes, plutôt que laisser une chance à la Bête. Et à la fin elle en fait quand même des tonnes pour pas grand chose…
J’ai plutôt apprécié le personnage de la Bête. Enfin du moins, j’ai été très contente d’apprendre que dans le conte, elle ne ressemble pas du tout à la Bête du dessin animé. Je ne vous en dit pas plus, mais vous avez déjà un indice dans le résumé. Par contre, j’ai été déçu que le prince apparaisse si peu. Car, oui, on sait que finalement c’est un bel homme, mais cela ne veut pas dire qu’il est vertueux et gentil. C’est dommage.

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Ce que j’ai trouvé encore plus dommage, c’est que l’histoire de la Bête est totalement zappé. Mais vraiment, il y a juste un petit résumé. Alors que les trente dernières pages du livres sont consacrées à une histoire qui pour moi n’a pas vraiment d’intérêt. Cette partie m’a ennuyée et je me demandais si j’allais réellement finir le livre ou abandonner.
Et puis au final, l’introduction et la conclusion prennent beaucoup trop de place. Pour moi, la Belle et la Bête ne sont pas si présents que ça dans le livre. Enfin, bien sûr, l’histoire tourne autour d’eux. Mais il y a beaucoup d’élargissements qui nous éloigne du sujet principal c’est à dire la relation entre la Belle et la Bête.

Ce monstre, qui ne l’est que par la figure, a l’humeur si humaine qu’il ne doit pas être puni d’une difformité à laquelle il ne contribue point.

Pour le style de l’écriture, comme je vous l’ai dit en début de chronique, c’était un peu compliqué. Les tournures de phrase et vocabulaire soutenu m’ont gêné pendant ma lecture, je n’arrivais pas à me plonger dans le livre. Il fallait que je sois vraiment concentrée pour comprendre ce que je lisais…

Bref, c’est intéressant de découvrir la première version moderne de ce conte, je ne regrette pas de l’avoir fait. Mais cette lecture ne restera pas gravée dans ma mémoire…

Note : 11/20
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Une vie si délicieuse devait combler ses vœux. Mais on se lasse de tout, le plus grand bonheur devient fade quand il est continuel, qu’il roule toujours sur la même chose, et qu’on se trouve exempt de crainte et d’espérance.