Sortie : 18 novembre 2015
Réalisation : Justin Kurzel
Avec Michael Fassbender et Marion Cotillard
Drame
Ma note : 08/20
Ecosse. XIème siècle. Macbeth, chef des armées, sort victorieux de la guerre qui fait rage sur tout le territoire. Fort des prédictions de trois sorcières (l’assurant qu’il est destiné à devenir roi), Macbeth s’allie à son épouse afin de confirmer la prophétie. Plans machiavéliques et meurtres sanglants, rien n’arrête le couple dans son souhait d’étancher sa soif de pouvoir.
Publiée en 1623, la pièce de Shakespeare ne fait pas encore partie de ma bibliothèque. Aussi, par curiosité, j’ai eu envie de tenter l’aventure en découvrant l’intrigue par le biais d’une adaptation ciné. Mauvaise idée… Si le film est relativement fouillé, travaillé, d’une force visuelle peu commune, je suis sortie de cette expérience épuisée et un brin mal à l’aise. L’image se fait brute, sombre. La couleur rouge domine. J’ai été incapable de regarder certaines scènes, n’ayant qu’une hâte : que le film se termine et que je puisse sortir. Charmante perspective.
Je dois cependant reconnaître au film une chose : la performance des acteurs. Je ne suis pas une très grande fan de Marion Cotillard, pourtant l’actrice porte ici toute la puissance du rôle de Lady Macbeth (aussi torturée que son mari). Déchiré par l’ambition et le remord, le couple finira par tomber dans l’abîme, voire à sombrer dans la folie.
Les décors sont absolument somptueux (landes brumeuses, falaises escarpées). De même, avis aux amoureux de la langue française : le réalisateur a fait le choix de rester dans le verbe de Shakespeare. Les dialogues conservent les tournures originales, ce qui est tout autant formidable pour ce qui est de renforcer le côté tragique que parfois difficile à suivre. Le scénario alterne avec des plans silencieux, mais lourds et pesants. La mise en scène se fait théâtrale.
En bref, malgré les quelques points positifs amenés, je n’ai pas été convaincue pour un sou. Je me suis ennuyée. Je ne m’attendais pas à retrouver un film aussi violent (étant sensible, n’étant pas très courageuse, j’ai caché mes yeux pour ne pas voir certaines scènes). L’ambiance se fait lourde, parfois sanglante. Le couple est malsain, tyrannique. Si Macbeth se montre sanguinaire, son épouse est plus silencieuse mais tout autant dans l’autodestruction. Ce film est particulier. Si je ne peux pas me permettre de le comparer à l’œuvre originale, je sais cependant que je n’ai pas aimé du tout et que je n’en garderai pas de grands souvenirs.