Visite de Nohant 20.09.2015
Bon d'accord, si je ne connais pas la maison familiale, j'ai déjà vu "la petite maison de Gargilesse", celle que lui a offerte, son amant ( et non moins ami) Alexandre Manceau.
En ce week-end du 19 et 20 septembre 2015, nous sommes en plein dans les journées du patrimoine. À l'occasion de la visite du Chateau Raoul, (oui, oui celui-là qui donne le nom à notre ville), les grands-parents de Georges Sand sont évoqués, et là, décision est prise, pour une petite visite à cette grande dame. (du moins de la demeure familiale).
L'occasion pour ma belle-fille d'y retrouver ses petits frères, puisque ces derniers, habitent à 800 m. (la chance !)
C'est par le parc que nous commençons la visite :
Quand je pense que George Sand elle-même s'est promenée dans ses allées, j'ai comme l'impression de sentir sa présence.
Au détour des allées, une statue qui accueillait les jeux des enfants. Alors ne dérogeons pas à la règle.
Exceptionnellement la petite cours, celle qui abrite "les voitures" de George Sand est ouverte. L'occasion pour nous de faire un bon dans le temps.
En haut, la voiture de tous les jours, ci-dessus, celle des grands trajets.
Il est bientôt midi, nous faisons les dernières photos de groupe, avant de nous séparer.
Notre visite de l'intérieur de la maison est prévue pour le début d'après-midi, alors nous décidons de profiter de l'excellent restaurant du domaine, qui nous permet en plus de goûter les recettes de George Sand consigné dans son livre.Malgré l'absence du dernier membre de la tribu, resté au chaud pour cause de maladie, les fous rires et complicités son au rendez-vous.Même s'il ne faisait pas très chaud, il faisait tellement beau, que nous avons décidé de manger dehors.
Avec deux pitres comme nous Laura, n'a jamais le temps de s'ennuyer.Je vous rassure, on a quand même fait honneur au menu :)
Salade composée et son jambon de pays, sa galette de Pomme de Terre (une tuerie, spécialité du Berry) et Fromage de chèvre, (de la région évidemment). Et pour finir un café gourmand.
Après ce bon repas, place à la visite de l'intérieur de la maison :
Pour cette partie, les photos sont celles d'Internet, puisqu'un écriteau précisait que les photos étaient interdites, nous avons respecté les consignes, même si nous avons remarqué deux ou trois, bornés, ou analphabète.La première pièce que nous visitons, est la cuisine, spacieuse et fonctionnelle. Avec son immense fourneau au premier plan à gauche de la première photo. C'est George Sand elle-même qui l'a commandé, elle aimait recevoir, et disposer du confort pour cela. Toujours sur la première photo, vous apercevez dans le fond, l'escalier menant à une chambre d'un serviteur, en service de jour comme de nuit. Lorsqu'un invité, ou l'hôte de la maison désirait quelque chose, il actionnait la corde, reliée à une clochette, ainsi suivant le son, le domestique savait où se rendre. Le fait de dormir près de la cuisine, lui permettait d'entendre plus facilement et de rester opérationnel.
On aperçoit les clochettes au-dessus de la porte d'entrée, au fond de la photo.
La visite se poursuit avec la salle à manger.
C'est ici que George Sand, recevait ces prestigieux invités : Tourgueniev, Musset, Chopin, Delacroix, Liszt, Balzac, Gautier, Flaubert...
Pour qu'ils n'aient pas froid lors du repas George SAND avait fait installer le chauffage, au sol, dans la salle à manger... Juste sous la table. ( pas bête hein ?)
Ce superbe lustre (rococo, un brin tout de même) de Murano, trône fièrement au-dessus de la table.
Le couvert est mis, de façon fictive, mais tous les noms, cités plus haut, ont tous mangé ici, mais peut-être pas forcément en même temps.
Sur les photos du haut surtout celle de gauche, on aperçoit le service ambre et bleu offert par Musset. Où était-ce Chopin ? Honnêtement, je ne m'en souviens plus, il faut dire, que notre chère écrivain, collectionnait autant les belles choses que les amants.
Quant aux assiettes, c'est George Sand, elle-même qui a créé le motif.
Après le repas, les convives passaient au salon
Ou comme aimait à l'appeler GS, "ma galerie de portraits" On y retrouve notamment les portraits de son père Maurice Dupin, de sa grand-mère Marie Aurore de Saxe, pour ne citer qu'eux puisque quasiment toute la famille y est présente, le portrait de GS peint par Charpentier se trouve au-dessus de la cheminée.
À gauche, on aperçoit le piano Pleyel de 1840, où jouait GS, mais aussi ses illustres invités.
On continue la visite par la chambre de la grand-mère de GS et son boudoir attenant
L'histoire veut que ce soit dans cette chambre que GS fît dormir ses enfants, le temps qu'elle-même écrivait dans la pièce à côté (le boudoir)
Sur la photo ci-dessus, entre la cheminée et la chaise du premier plan, on aperçoit le placard que GS a transformé en bureau, c'est ici alors que ses enfants dormaient dans la pièce attenante, qu'elle écrivit ses premiers romans. Notamment celui de "La petite Fadette" qu'elle mit deux nuits à écrire.
Enfin vient le théâtre de son fils Maurice :
Passionné de marionnette son fils Maurice, aidé d'Alexandre Manceau, l'amant de G.S de l'époque, ensemble, ils créeront se petit théâtre, GS se prête parfois au jeu, et écrit des scènes avec Maurice, cependant c'est souvent ce dernier qui s'amusera à parodier la mode de l'époque, c'est également Maurice qui créera toute la collection de marionnettes. George Sand invitait souvent les villageois à assister au spectacle, contre la modique somme de... Une mèche de cheveux ! Lourd tribu qui lui permettait de coiffer les marionnettes de Maurice.
Pour nous la visite de la maison s'arrête là, puisque c'est la journée du patrimoine, et donc, visite gratuite, nous n'aurons pas le plaisir de voir le haut, et par conséquent la chambre de G Sand.
L'occasion de revenir.
Avant de partir, nous allons saluer notre hôte
Triste tombe quand même.
Au revoir Madame G.Sand
Au moment où nous repartons, les lieux sont envahis par un groupe de choriste, je suis certaine que la bonne-dame de Nohant apprécie que la musique soit toujours présente dans sa demeure.
Merci aux enfants d'avoir pris les photos, (eh oui, je n'ai pas encore investi dedans)