Signer contre miettes, croûtes, pépins, olives...

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Une des bannières web.


Etre payé en miettes, en croûtes, en pépins, en olives..? C'est avec ces comparaisons éloquentes que la Charte des auteurs et illustrateurs jeunesseentend attirer l'attention du public et des professionnels, souvent ignorants des pratiques éditoriales françaises en matière de droits d'auteur. Le moment est bien choisi puisque le Salon du livre et de la presse jeunesse en Seine-Saint-Denis pointe le bout de son nez (il se déroulera à Montreuil du 2 au 7 décembre, sans scolaires pour raison de sécurité mais en invitant tous les adultes à être les ambassadeurs du livre auprès des enfants).
Que veut faire savoir la Charte? Tout simplement qu'en France les droits d'auteur en littérature de jeunesse (album et roman) sont inférieurs à ceux d'autres secteurs. Ils se montent en général à 6 % alors qu'ils sont de 10 % en littérature générale et en bande dessinée. Naturellement, si l'auteur et l'illustrateur de l'album sont deux personnes, ils doivent se partager les 6 %. Que reste-t-il?
La Charte a donc créé ces infographies efficaces:
"Si le livre était une baguette, les auteurs gagneraient... les miettes."
"Si le livre était un fromage, les auteurs gagneraient... les croûtes."
"Si le livre était une pomme, les auteurs gagneraient... les miettes." 
"Si le livre était une pizza, les auteurs gagneraient... les olives."
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Les autres bannières web.

Et l'association a lancé une pétition en ligne à ce sujet, à signer ici si vous adhérez, ce qu'ont déjà fait plus de 5.500 personnes.
Marque-pages et bannières web complètent l'action de la Charte, d'autant plus justifiée que d'autres pays se montrent plus généreux en droits d'auteur. N'entrons peut-être pas dans ce débat-là, contentons-nous de rendre publique cette injustice, d'autant plus irritante que c'est la jeunesse qui s'en sort le mieux économiquement dans le secteur de l'édition. Une seule petite remarque sur les visuels: l'usage du mot "gagne" me dérange un peu car il donne l'idée du gain sans amener celle des frais, le matériel pour les auteurs-illustrateurs, la fabrication pour les éditeurs... Les chiffres avancés sont plutôt ceux de la répartition des postes dans le prix d'un ouvrage jeunesse.
Mais ce n'est pas très grave. Ce qui l'est, c'est la situation financière des auteurs et illustrateurs jeunesse dont nous admirons tellement les œuvres. N'ont-ils pas le droit de vivre de leur travail comme les autres auteurs? Ils méritent donc des droits d'auteur à 10 %, surtout qu'ils sont très souvent à répartir entre deux personnes.
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D'où vient cette différence? Héritage historique sans doute. Il n'y a pas tellement de temps que les enfants sont bien considérés dans la société, leurs auteurs devaient sans doute être pénalisés par manque d'intérêt plutôt que par intention. Aujourd'hui, il est grand temps de revoir leurs conditions de travail.

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Les marque-pages, côté recto et côté verso.