Éditions Le livre de poche, 2013 (256 pages)
Ma note : 15/20Quatrième de couverture ...
Trop belle, trop légère, trop riche Rosemary ! Quel désespoir secret a conduit au suicide cette femme environnée d'admirateurs et d'amants, volant de cocktails en parties de bridge et de dîners en bals, sous l'œil résigné de George, son mari plus âgé ? Nul ne le sait.La première phrase
" Iris Marle pensait à sa sœur, Rosemary.
Pendant près d'une année, elle s'était évertuée à chasser Rosemary de ses préoccupations. "
Mon avis ...
Vous commencez à me connaître... Agatha Christie et moi, c'est une grande histoire d'amour. Une nouvelle fois, j'ai été on ne peut plus séduite par le déroulé de cette enquête ( même si Hercule Poirot, les Beresford, ou encore Miss Marple sont cette fois-ci aux abonnés absents). Pour moi, Meurtre au champagne ne fait clairement pas partie des meilleurs romans de la Reine du crime. Pour autant, j'ai adoré me plonger dans cette intrigue, destinée à résoudre le cas d'un empoisonnement au cyanure.
Lors de son dîner d'anniversaire organisé au Restaurant du Luxembourg, Rosemary Barton, une jeune femme admirée et fortunée, est retrouvée morte, du cyanure dans sa coupe de champagne. L'enquête conclut alors au suicide. Malheureuse, Rosemary Barton semblait en effet se battre contre une dépression. Quelques mois plus tard, George, son époux, reçoit de curieuses lettres rédigées par un mystérieux corbeau. Rosemary aurait été assassinée ! Désireux de retrouver l'assassin de son épouse adorée, George Barton tente alors d'organiser un second dîner au Restaurant du Luxembourg, et ce un an après les faits. Tous les suspects (ou presque) sont réunis. George, le mari délaissé par une épouse aussi ravissante que volage. Iris, la sœur cadette de Rosemary, plus intelligente mais moins adulée que son aînée. Ruth Lessing, la secrétaire dévouée et secrètement éprise de George Barton. Stephen Farraday, amant secret de Rosemary. Et par extension Lady Alexandra Farraday, qui aurait pu aller jusqu'au meurtre pour sauver son mariage. Enfin, Anthony Brown, un voyou au passé douteux démasqué par Rosemary. Oui, tous auraient pu assassiner la jeune femme. Mais cette petite mise en scène destinée à déstabiliser le coupable risque fort de se terminer aussi tragiquement que la première...
Bizarrement, j'ai apprécié le personnage de Rosemary, aussi égoïste et " ravissante idiote " qu'elle puisse être. Malheureuse, j'ai ressenti l'envie de l'aider, du moins avant que le cyanure ait été versé dans sa coupe de champagne. Plus intelligente et plus sensible, j'ai trouvé Iris beaucoup plus fade... L'intrigue est quant à elle très bien pensée de A à Z. Dame Agatha est une nouvelle fois épatante. Si tous les suspects présentent un mobile, il m'a été difficile de déjouer les pièges présentés par la romancière. C'est donc une réussite. J'ai grandement apprécié cette plongée dans la haute société britannique, tout comme j'ai aimé " enquêter " et découvrir le récit de deux histoires d'amour passionnées... Saurez-vous les reconnaître ?
Extraits ...
" Beaucoup plus vieux que sa femme, dépourvu d'attraits, Barton était de ces maris nés pour être trahis, de ceux qui ne sauraient retenir une épouse ravissante et volage. "
" - Ce qui me tracasse, c'est que ces lettres prouvent qu'il y a quelque part quelqu'un qui sait que Rosemary a été assassinée. Et, si vous n'y veillez pas, ce quelqu'un-là sera la prochaine victime. "