Chronique : « Dead Letters : T1 – Mission existentielle »
scénario de Christopher Sebela, dessin de Chris Visions
Public conseillé : Adultes et adolescents
Style : Comics
Paru aux éditions « Glénat Comics », le 4 novembre 2015, 128 pages, 14,95 euros
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L’Histoire
Aucun souvenir, des tueurs à la porte, au milieu d’une impitoyable guerre des gangs : c’est ce qui attend Sam à son réveil. Mais ce réveil a un caractère un peu particulier…
Ce que j’en pense
C’est un sujet porteur depuis longtemps : la mort n’est qu’un début. Passons rapidement sur les mythes et croyances des quelques milliers d’années derniers. Aujourd’hui, le thème en vogue aux US semble être celui du Purgatoire, dont Dieu lui même à préféré se tirer tellement la situation y est chaotique et étouffante.
A se demander pourquoi les pensionnaires de ce lieu ne sont pas allés directement un étage plus bas quand ils sont passés de vie à trépas : peu d’espoir de rédemption chez ces gens là. Sauf peut-être chez Sam. Il n’a pas l’air d’un mauvais bougre ce garçon, juste du pauvre gars qui se trouve au mauvais endroit au mauvais moment. Jusqu’à ce qu’il en apprenne davantage sur lui. Finalement pas si innocent que ça l’agneau, et heureusement, ses réflexes lui permettant de «survivre» dans cet univers impitoyable (le premier qui entonne le générique sort). Il trouvera finalement quelques alliés improbables mais tellement normaux dans cet univers totalement décalé : un Mathusalem (pas cruche), une fille morte (morte – re-morte – pas morte), un rhinocéros, … Un véritable inventaire à la Prévert. Bref, attendez vous à des retournements de situation, des surprises, de l’original. On sait rigoler au Purgatoire.
L’ambiance «prohibition» du décor, que l’on trouvait également dans le superbe « The Damned » de Hurtt et Bunn, se prête parfaitement à cette guerre des gangs sans merci dont l’enjeu exact nous échappe peut-être encore. Le dessin rejoint le scénario : confus, sombre, le créneau est exploité à fond. Ils commencent à faire de très belles choses les Ricains ; je sens qu’il va me falloir acheter une nouvelle bibliothèque : les comics ont un avenir (un présent) prometteur.