Après sa mémorable et tapageuse étreinte sous la tonnelle avec Lucas, Florence se laisse peu à peu noyer dans un océan de doutes et prend subitement conscience des dangers qui la guettent. Si le premier d'entre eux concerne un mari aux comportements soudainement ambigus, un autre, plus diffus, presque douloureux, se fait sentir depuis la rencontre imprévue de son protégé avec Anne, cette incorrigible amie aux attitudes diaboliquement séductrices.
Au départ, tout devait pourtant être simple, facile, et sans conséquences. Jamais elle n'avait imaginé que son aventure avec ce jeune voisin de plus en plus audacieux la jetterait sur le fil d'un rasoir aussi tranchant, et encore moins qu'elle succomberait à la tentation jusqu'à franchir le point de non-retour...
J'attendais cette suite avec impatience la suite de cette saga. Charmée par la plume de l'auteur je poursuis cette aventure avec plaisir. Florence se remet doucement de son écart sous la tonnelle avec Lucas. Elle se rend compte à quel point elle a poussé le vice à l'extrême ce jour là avec son jeune amant. Elle sait pertinemment que son plaisir se trouve là dans qu'elle s'autorise avec Lucas, dans ce que son mari n'est pas capable de lui offrir. Le frisson que lui procure cette part sombre de sa vie devient vital, il lui est impossible d'imaginer sa vie autrement qu'avec ces rencontres fugaces et pleines de luxure.
Le personnage de Florence est toujours aussi intéressant, on comprend de mieux en mieux ce qu'elle ressent et ce qu'elle recherche avec Lucas. Dans cette épisode on comprend qu'elle doute de plus en plus, la visite de Lucas alors que son amie Anne était là, la fait réfléchir...elle a cette peur en elle, cette peur de l'abandon. Elle a peur de perdre son jeune amant. Elle ira jusqu'à mettre en péril son couple pour pousser son aventure vers les sommets.
Lucas...lui, a fait du chemin depuis le début de cette histoire, c'est un homme et il s'affirme en tant que tel envers Florence. Il est bien loin le temps de l'initiation maladroite, non, Lucas a évolué, il prend les devant et ce n'est pas pour déplaire à son amante. Mais une chose est sûre, Florence veut tout de même garder le contrôle qu'elle a sur ce jeune homme. Elle a besoin de cette connexion intime avec lui. Mais elle a toujours été claire avec lui sur ce qu'elle avait à lui offrir. Durant cet épisode il comprend bien des choses, il met des mots sur son ressenti. Mais quelle sera l'issue de leur histoire qui commence à sérieusement dépassée les limites qu'ils s'étaient fixés dès le début ?
Un épisode tout à fait , je suis toujours aussi par le style de l'auteur qui maîtrise parfaitement le genre. Il dépeint avec brio les ascendants psychologiques du sexe sur nos personnages. Dans cette histoire tout repose sur des fondements profonds. Une femme en quête de reconnaissance, qui a besoin de plaire et de savoir qu'elle plaît encore. Un jeune homme qui découvre les plaisirs de la chair et qui essaye de mettre des mots sur ce qu'il ressent. Amour ? Désir ? Appartenance ?
Bref, Ambre Delatoure nous pousse encore plus loin sur le chemin du plaisir, divinement pervers, indécent et très touchant. Les mots qu'il utilise son choisis avec soin et s'accordent parfaitement avec chaque scènes. Les sentiments sont exacerbés, les pages défilent trop vite et à peine arrivé à la fin j'en veux encore. Alors j'attends la suite de pieds fermes.
N'hésitez pas à découvrir cette saga qui saura éveillé votre désir autant qu'elle saura vous émouvoir.
"Ballotée d'un sentiment à l'autre, comme entre les deux rives d'un fleuve, Florence avait traversé le week-end à la manière d'un fauve en cage. Son étreinte avec Lucas sous la tonnelle l'avait emplie d'une joie étrange, euphorique, et presque puérile, mais le souvenir de leur rencontre imprévue avec Anne, et surtout, des regards pleins d'intérêt avec lesquels son jeune amant avait couvé la belle brune, était comme une égratignure dont elle ne guérissait pas. Comme une écharde plantée dans sa chair. Un nuage obscurcissait son soleil.
Pourquoi serait-elle incapable de faire la part des choses ? De conserver le recul et le sang froid qui jusqu'alors ne lui avaient jamais fait défaut ? Pourquoi était-elle tiraillée, déboussolée ?
Pourquoi les règles du jeu avaient-elles subitement changé ? Et surtout, surtout, pourquoi devait-elle désormais les subir, et non plus les dicter ?
Avec l'insistance d'une tempête qui n'en finit pas, un flot d'émotions et d'images s'était abattu sur elle sans discontinuer, et pas une seule de ses certitudes n'avait réchappé du déluge. Elles avaient toutes volé par-dessus bord et coulé dans les eaux froides du doute. Chaque pensée avait son contraire, son négatif, et dès que son esprit s'aventurait dans une direction, une petite voix insidieuse la rappelait sur-le-champ dans le sens opposé. Jusqu'à lui faire perdre tout discernement, toute notion de réalité..."
Je remercie Ambre Delatoure pour sa confiance et ce service presse.