Hier, je vous parlais des vampires classiques dans la première partie de cet article, visant à remettre un peu les suceurs de sang à leur place dans le rayon fantastique-horreur, et à leur faire quitter la Vegan Academy*.
* Les vrais gens ont le droit d'être vegans, mais si on retire aux vampires l'attribut principal qui en fait des êtres monstrueux, on se retrouve avec des endives. Or, nous avons déjà établi que, les vampires-endives en littérature, c'est peu goûtu et très lassant.
Voici donc la suite et fin de la liste des livres pour mordus de vampires qui en ont assez des endives.
Les romans qui suivent sont fidèles au mythe du vampire classique en ce qu'ils reposent sur la violence, la sensualité, la psychologie dévastée, le secret, le gothique, et l'amour maudit (et d'autres petits ingrédients) qui ont entouré la figure du vampire dans ses premiers pas en littérature. Mais, tout en y étant fidèles, ils se réapproprient cet univers, et lui donnent bien souvent une nouvelle (et délicieuse) saveur.
Époque contemporaine. Un jeune journaliste, convoqué dans une chambre d'hôtel va recueillir le récit très étrange de la vie de Louis, un vampire né au XVIIIe siècle. De pays en pays, de siècles en siècle, le récit tourmenté d'un vampire tiraillé entre son amour pour son créateur et sa morale encore très humaine. Le premier roman d'une série qui va devenir culte dans l'univers de la littérature fantastique.
Entretien avec un vampire n'est pas le meilleur livre de vampire de tous les temps. Mais ce sont de vrais vampires. Il y a de tout : des dépressifs, des gros psychopathes... et c'est mieux écrit que les daubes récentes. Parmi mes préférés des Chroniques : Entretien avec un vampire, Lestat le vampire, L'or et le sang, Armand le vampire.
Échelle de lisibilité : 5/5, easy-peasy.
La note personnelle de Bunny : 3.5/5
Mentions FILMS :- Entretien avec un vampire est sans doute
NB : un autre roman des Chroniques a été adapté au cinéma. N'hésitez pas à passer votre chemin. La Reine des Damnés de Michael Rymer est une très mauvaise adaptation (et un nanar, qui pourra éventuellement vous divertir. Mais dans le genre, regardez plutôt Dracula 2001 de Patrick Lussier, vous rigolerez bien plus).
- Dans le genre vampire tourmenté, vous ne pouvez
Mississippi, 1857. Le capitaine Marsh, un homme bourru amoureux du fleuve, accepte un partenariat avec Joshua York, un élégant gentilhomme aux exigences relativement raisonnables quoiqu'un peu excentriques : en échange de fonds permettant la construction du Rêve de Fèvre, un puissant vapeur qui battrait tous les autres en vitesse, York décidera des destinations, des horaires de débarquement et pourra emmener les passagers qu'il veut à son bord. Un accord idéal qui devrait permettre à Marsh de remettre son entreprise à flot, si vous me passez le jeu de mots pourri... mais très vite, Marsh et son équipage commencent à se poser des questions sur York et ses habitudes nocturnes...
Un vrai roman fantastique entre Dracula et Entretien avec un vampire, dans une ambiance unique frôlant le gothique. Le cadre est original et, bien que l'histoire soit relativement classique, elle offre un voyage très agréable. C'est un livre qui se lit bien et facilement, avec des personnages attachants et charismatiques. Le seul bémol est le dénouement de l'histoire, un peu cliché et trop rapide. Du coup, Riverdream se place dans la plus pure tradition du roman de vampire. À découvrir !
Échelle de lisibilité : 4/5, écriture fluide, moins dense que le Trône de fer (et évidemment moins médiéval ... mais tout aussi bien documenté).
La note personnelle de Bunny : 3,5/5
Mention SÉRIE :- Buffy : Impossible de parler de vampires sans mentionner cette série cultissime. Au-delà des histoires de monstres et de fins du monde, il y a beaucoup d'humour à la Joss Whedon, des épisodes complètement décalés, mais il y a du fond et des thèmes sérieux également (découverte de soi, passage à l'âge adulte, maladie, divorce, mort, deuil...) Et certains épisodes sont vraiment GÉNIAUX. Pas kitsch, juste trop bien. (Un épisode notamment, Hush, est totalement flippant et presque entièrement muet.)
Enchaînons sur une série vraiment atypique dans l'univers du roman de vampires.
On part du principe que, à la fin de Dracula, celui-ci a joyeusement massacré Van Helsing et a trouvé une façon très originale de conquérir l'Angleterre : en épousant tout simplement la Reine. Ceci fait, il fait sortir sa race de l'ombre. La dernière mode, à la cour victorienne désormais, c'est le vampirisme. La peau pâle et les crocs sont recherchés - et la jeunesse éternelle aussi, ça ne gâche rien.
Pendant ce temps, à Whitechapel, un grand tordu aiguise son scalpel d'argent pour assassiner violemment des prostituées vampires. Les services secrets, très inquiets de la présence de ce malade dans les rues, chargent un de leurs meilleurs agents de l'enquête. Il sera aidé de Geneviève, une mystérieuse vampire âgée de plusieurs siècles.
On évolue dans un monde gothico-victorien, où le docteur Jekyll croisera Sherlock Holmes ou Oscar Wilde, où tous les héros/grands personnages de cette fin de XIXème siècle sont susceptibles d'apparaître en filigrane.
J'ai aimé l'ambiance, l'écriture, le mystère, les clins d'œil à tous les mythes qui couvrent cette période. C'est délicieux à lire. (Je vous déconseille fortement de jeter un œil au résumé des tomes suivants sous peine de vous faire méchamment spoiler.)
Échelle de lisibilité : 5/5 Très bien écrit, facile à lire, traduction agréable, pas de longueurs... un perfect. Le tome 1 peut se lire comme un one-shot même si c'est le premier d'une trilogie.
La note personnelle de Bunny : 5/5
Remarque inutile : Neil Gaiman a dit de ce livre qu'il était magnifique - une lecture obligatoire. Or, c'est une personne de bon goût ; écoutons-le.
Un Boeing 777 atterrit à l'aéroport JFK, mais personne n'en sort. À l'intérieur, aucun signe de vie. Le Dr Ephraim " Eph " Goodweather, sa coéquipière Nora, et leur équipe du CDC (Centre de contrôle des maladies et épidémies) sont parmi les premiers à se rendre sur place pour constater ce que l'on suspecte alors être le résultat d'un virus. Assez vite, il apparaît que les passagers de l'avion sont devenus des vampires.
Cette série (dont je n'ai lu que le premier tome, mea culpa) a les défauts de ses qualités : c'est un motherfucking thriller américain. Tout est dit. Vous y retrouverez le flic anti-héros sombre au grand-cœur, qui rêve de passer davantage de temps avec son fils adolescent (qui vit avec son ex-femme) mais ne peut pas à cause de son travail ; la fliquette futée avec qui il entretient une relation pleine de tension intime, et le grrrrand méchant ennemi manipulateur qui veut prendre le contrôle de la terre. Donc : cliché de A à Z. Maaaiiis... c'est cool. Je n'ai pas été assez séduite pour continuer mais, honnêtement, je n'ai pas de gros reproche à faire à cette série, qui nous offre exactement ce qu'elle nous vend dès les premières page : un film d'action. L'écriture est sympa car très cinématographique ; le rythme est enlevé et efficace comme dans un épisode de série policière, l'ambiance est souvent noire, l'intrigue nous fait dresser les poils des avant-bras : si c'est votre came, go. La faiblesse principale tient à ce qu'on a l'impression d'avoir déjà vu ce film. 72 fois.
Échelle de lisibilité : 5/5. Ça coule tout seul.
Ma note personnelle : 3/5
Mention FILM : En terme d'aventure/horreur moderne,
Échelle de lisibilité : 5/5. Irrésistible, on veut toujours aller de l'avant. Le côté provoc' fera lever les yeux à certains, mais il est contrebalancé par l'ambiance lancinante, et la qualité littéraire. À partir d'au moins 15 ans.
Ma note personnelle : 5/5
La note personnelle de Bunny : 5/5
Mention SÉRIE :- True Blood. Dans le genre sexe, drogue et rock'n'roll,
Nous naviguons donc dans un huis-clos fascinant, qui emprunte énormément aux classiques, au sein la haute société Draculesque internationale. Sensuelle, cruelle, traversée de complots et tiraillées par des intérêts sociaux et politiques divergents, la sphère vampirique donne le tournis. L'auteur nous dessine un microcosme envoûtant.
Échelle de lisibilité : 5/5 Jusqu'ici, c'est une bonne qualité d'écriture.
Ma note personnelle : (en attente de lecture complète)
Une réécriture intéressante du mythe vampirique, avec un anti-héros bourré de défauts, lancé dans une quête de vengeance obsessionnelle. Bien écrit, efficace. Une approche originale. Attention aux thèmes particulièrement durs pour un roman ado.
Pour lire la chronique détaillée de Bunny, c'est ICI.
Échelle de lisibilité : 5/5 Bien écrit et accessible.
La note personnelle de Bunny : 4/5
Échelle de lisibilité : 4/5. La traduction a un chouïa vieilli, et la narration peut s'avérer, par son aspect à la fois riche et dilué, difficile d'accès pour certains lecteurs.
Ma note personnelle : 3,5/5
La note personnelle de Bunny : 3,5/5
Morse, de Tomas Alfredson (2008), et Laisse-moi entrer, de
Exceptionnellement, nous préférons vous recommander le film (vraiment excellent) plutôt que le livre (pas décoiffant mais néanmoins sympathique).
Avertissement : certaines scènes sont impressionnantes. Âmes sensibles s'abstenir. (Mais bon, dans une thématique vampirique, c'est presque un prérequis.)
Ma note personnelle : 4,5/5
La note personnelle de Bunny : 5/5
Il existe de très bonnes histoires de faux vampires, notamment parodiques, humoristiques, ou destinées aux plus jeunes lecteurs. Nous sommes parties d'un postulat retour aux sources, c'est pourquoi vous ne les avez pas trouvées pas ici.
Cette liste de recommandations de vraies histoires de vampires a été concoctée par Bunny et Lupiot. Nous espérons que vous y avez trouvé matière à vous faire les dents.
Bonne lecture !