- Auteur : Julie Derussy
- Serie :
- Genres : Erotique
- Editeur : La Musardine
- Collection : SeXie
- Publication: 27/ 11/ 2015
- Edition: Numérique
- Pages : 149
- Prix : 2,99€
- Rating:
Résumé :
Il s'ennuyait dans son mariage, elle collectionne les conquêtes. Vont-ils se résoudre à s'aimer ?
Quand un séduisant professeur de littérature médiévale rencontre une chanteuse aux cheveux rouges et au tempérament de feu, ça fait des étincelles. Ils jouent au chat et à la souris, se tournent autour et s'abandonnent à leurs désirs ardents.
Seulement voilà : si la belle se laisse enlacer, elle refuse de se brûler les ailes au jeu de l'amour. Pour éviter les problèmes, elle a décidé de ne jamais mêler les sentiments et le sexe.
Et pourtant... quand ses yeux se perdent dans les siens, quand leurs souffles se mêlent, quand il l'entraîne au septième ciel... ce qu'elle ressent, dans ces moments-là, n'est-ce pas son cœur qui se réveille ?
Il s'ennuyait dans son mariage, elle collectionne les conquêtes. Vont-ils se résoudre à s'aimer ?
Avis de TeaCup :
J'avais envie de découvrir ce titre pour deux raisons : la couverture et le titre. Dès qu'on parle de musique, je trouve que ça apporte un plus à l'histoire. La couverture est soft, je pense que c'est l'un des titres les plus softs du catalogue de SeXie nouveau label numérique inauguré par La Musardine.
Le style est dans le ton de l'extrait, assez irrévérencieux, plutôt primesautier... j'ai ce genre de mots en tête en lisant ce roman court. Il y a des scènes crus, une héroïne qui aime baiser que ce soit des hommes ou des femmes, des inconnus ou... des inconnus. Jusqu'à Philibert, médiéviste un peu coincé qui se rend compte en rencontrant Élie et sa chevelure rousse qu'un peu de folie et de piquant manque à sa vie. Va naître une histoire de sexe, une histoire de sentiments et peut-être d'amour. Je ne dirais pas que ce titre est une romance, ça reste un livre érotique, érotique, mais pas porno.
Les personnages de ce roman sont bien campés, ils ont leurs caractères, des passions, des amis, on y croit. Quelque fois le trait m'a semblé un peu forcé, cela suit la logique du personnage qui surjoue beaucoup son propre rôle et les dialogues semblent un peu sortis de nulle part de temps en temps. Ceci dit ce personnage est touchant, car réaliste, cette volonté de fuir la moindre relation, l'attachement et la crainte de s'exposer parle à bien des femmes de nos jours.
Le héros dans son quotidien triste aussi est plutôt réaliste, il oscille entre envies et quotidien tranquille, entre conventions et le besoin d'écouter ses désirs d'enfin se laisser-aller à prendre les chemins de traverse.
Les personnages secondaires sont plus flous à part Val, l'amie de l'héroïne. Le roman est assez court les scènes de sexe sont décrites en oscillant entre cru et une certaine poésie et j'ai bien aimé ça même si pour être honnête le roman ne m'a pas mis en émoi non plus, je n'étais pas toute émoustillée, mais l'histoire m'a touchée.
Un beau roman érotique, servi par une jolie plume à la fin originale (bon je m'y attendais un peu ça me semblait dans la logique de l'histoire) et avec une vraie volonté de présenter autre chose ; des références d'opéra, de littérature médiévale mixée à une héroïne aux cheveux rouge qui aime se faire tringler et enchaîner les vulgarités, ça a le mérite de piquer la curiosité. Il m'a manqué un petit quelque chose pour embarquer tout à fait, mais je relirais Julie Derussy et je vais me pencher sur d'autres titres de SeXie, de La Musardine, une belle découverte.
Extrait :
" Cinq minutes plus tard, je trotte dans la rue, ma bonne humeur revenue. Rien ne vaut un petit orgasme pour conclure une leçon rasoir.
Au début, j'avais un peu honte. En récupérant l'argent après la séance de baise, je me sentais, disons-le, un peu pute sur les bords. Mais après tout, il n'y a pas de raison que je ne récupère pas de salaire en échange de mes bons et loyaux services. De temps en temps, tout de même, le cours s'achève sans que je le laisse me tringler et il reste là, en mode poutre apparente, à jouer comme un pied le morceau que je lui fais travailler. Il tente une approche, sa main glisse du clavier vers ma cuisse, je le remets à sa place. Bémol. C'est assez drôle. [...]
La tignasse rouge, c'est un vrai filtre à connerie, ça fait fuir les boulets.
À propos de boulet, la vendeuse m'a repérée. Je me demande si elle va de nouveau me proposer Le Figaro. Qu'est-ce qu'elle veut que j'en fasse, que je me torche avec ? Les derniers articles sur le mariage gay sont à se pisser dessus. Je m'avance vers elle, prête à lui servir une réplique cinglante, mais non, elle se contente de me donner ma commande, sourire en sus. Je suis presque déçue.
Le carton, d'un rose fuchsia, fait presque trente centimètres de haut et je suis censée le manipuler avec soin. C'est pratique. Je suis déjà à la bourre. Val va encore dire que je ne suis jamais à l'heure.
Tant pis. On ne se refait pas. "