Le choix de lire La contagion est purement aléatoire, seulement guidé par sa mise en avant sur le présentoir de ma bibliothèque de quartier, et sa jolie couverture jaune typique des éditions Verdier, qui publient cet autre auteur cher à mon cœur, Antonio Moresco.
En avant marche pour une immersion romaine.
Le synopsis
Les chroniques des borgate de Rome, à travers le quotidien des habitants d'un immeuble.
Mon avis
Pas évident de me plonger dans La contagion... La langue est vive, primesautière, mais crue également, c'est à se demander où l'on a bien pu tomber!
Les personnages décrits sont issus des classes populaires, comme le suggère leur franc parler; le quotidien dans les borgate est fait de sexe, entre hommes et femmes, entre hommes, de drogue aussi, et l'auteur s'extraie à loisir de son récit pour tirer des constats quasi-sociologiques.
C'est un tourbillon de mouvement, de vitesse, de folie, à croire que les borgate sont le poumon de Rome, son ventre grouillant et qui porte ses lendemains, loin de la Rome des touristes.
Une lecture qui ne manque pas de rythme, ni d'intérêt.
Pour vous si...
"La pollution acoustique règne sans partage dans le quartier : sans rien pour s'opposer à elle, elle tape sur les nerfs, poussant les plus robustes à faire encore plus de bruit et les plus névrosés à l'endurer comme une condamnation nécessaire, persuadés qu'être pauvre c'est une faute."
"Ne les appelez jamais borgate devant les conseillers municipaux, rappelez-vous que ce sont des "périphéries"."
"L'individualisme romain atavique, basé sur le scepticisme et le système D., incapable de s'enrôler dans des structures hiérarchiques, en est venu à coïncider avec la plus récente des stratégies de vente de la camorra et de la 'ndrangheta : différencier, segmenter, subdiviser les responsabilités et rendre toujours plus ardue, pour les forces de l'ordre, la reconstruction de la pyramide." (Oo)
"La grande arme dont disposent les borgatari est le nihilisme, ce sont eux les précurseurs de l'insignifiance ; plus le monde bourgeois apparaît dénué de sens, plus les borgatari gagnent des places et peuvent se positionner en avant-gardes. Ce qui est motif de frayeur chez les bourgeois ("plus rien ne vaut la peine, le futur n'existe pas") est monnaie courante pour le borgataro ("beh quoi, on savait")."
Note finale2/5(pas mal)
En avant marche pour une immersion romaine.
Le synopsis
Les chroniques des borgate de Rome, à travers le quotidien des habitants d'un immeuble.
Mon avis
Pas évident de me plonger dans La contagion... La langue est vive, primesautière, mais crue également, c'est à se demander où l'on a bien pu tomber!
Les personnages décrits sont issus des classes populaires, comme le suggère leur franc parler; le quotidien dans les borgate est fait de sexe, entre hommes et femmes, entre hommes, de drogue aussi, et l'auteur s'extraie à loisir de son récit pour tirer des constats quasi-sociologiques.
C'est un tourbillon de mouvement, de vitesse, de folie, à croire que les borgate sont le poumon de Rome, son ventre grouillant et qui porte ses lendemains, loin de la Rome des touristes.
Une lecture qui ne manque pas de rythme, ni d'intérêt.
Pour vous si...
- Vous aimez que l'on appelle un chat un chat.
- Vous vous intéressez à la vie des gens ordinaires.
- Une lecture pour vous n'est complète qu'étoffée de démonstrations rationnelles visant à établir des théories de toutes sortes (cf ci-dessous).
"La pollution acoustique règne sans partage dans le quartier : sans rien pour s'opposer à elle, elle tape sur les nerfs, poussant les plus robustes à faire encore plus de bruit et les plus névrosés à l'endurer comme une condamnation nécessaire, persuadés qu'être pauvre c'est une faute."
"Ne les appelez jamais borgate devant les conseillers municipaux, rappelez-vous que ce sont des "périphéries"."
"L'individualisme romain atavique, basé sur le scepticisme et le système D., incapable de s'enrôler dans des structures hiérarchiques, en est venu à coïncider avec la plus récente des stratégies de vente de la camorra et de la 'ndrangheta : différencier, segmenter, subdiviser les responsabilités et rendre toujours plus ardue, pour les forces de l'ordre, la reconstruction de la pyramide." (Oo)
"La grande arme dont disposent les borgatari est le nihilisme, ce sont eux les précurseurs de l'insignifiance ; plus le monde bourgeois apparaît dénué de sens, plus les borgatari gagnent des places et peuvent se positionner en avant-gardes. Ce qui est motif de frayeur chez les bourgeois ("plus rien ne vaut la peine, le futur n'existe pas") est monnaie courante pour le borgataro ("beh quoi, on savait")."
Note finale2/5(pas mal)