Aujourd'hui c'est Jonathan Itier, auteur aux Editions l'Arlésienne qui se prête au jeu des questions/réponses de Boulimique des livres!!
Résumé
Le verdict concernant la mort des Ericson est tombé : c'est leur fille, Hélène, qui a sauvagement assassiné ses parents avant de mettre le feu au domaine familial. Du moins, c'est ce que raconte la version officielle... Et si la mort des Ericson était bien plus lugubre que ce que l'on croyait ?
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Interview par Boulimique des livres
Pouvez-vous vous présenter pour les lecteurs/lectrices qui ne vous connaissent pas ?
Jonathan Itier
Je suis un jeune auteur de trente ans. Pour vivre, je donne des cours particuliers à domicile mais également au sein d’un établissement classé zone d’éducation prioritaire : j’interviens sur la littérature, la philosophie, l’histoire ainsi que les sciences économiques et sociales.
Vous êtes auteur aux éditions l’Arlésienne, nous avons pu découvrir votre plume avec la nouvelle Le domestique. Pouvez-vous nous parler un peu de vos écrits ?
Jonathan Itier
Un domestique est ma première nouvelle publiée : elle s’inscrit dans la thématique des rapports compliqués entre les élites et les peuples. Elle ouvre sur un autre récit à venir, qui exploite à peu près la même veine. Si la question de la « servitude volontaire » n’est pas vraiment inédite (comment pouvons-nous nous écraser unanimement devant un seul despote ?), continuer de la poser reste évidemment nécessaire, impératif, actuel. Mes écrits ne sont pas spécialement « polar », mais j’apprécie les ressources de constructions narratives de ce genre. Plus généralement, la fiction de type « réaliste » est une bonne condition préalable à la pensée critique : elle « élève le niveau ». C’est la voie que je choisis pour le moment.
Quel est l’élément déclencheur qui vous a donné envie de commencer à écrire ?
Jonathan Itier
D’abord par goût de la lecture, ensuite par mimétisme, enfin pour rivaliser avec mes modèles littéraires (à ce propos j’en profite pour rendre un petit hommage à l’anthropologue René Girard, mort il y a quelques jours) !
Si un de vos écrits devait être adapté au cinéma, lequel choisiriez-vous et quel casting envisageriez-vous ?
Jonathan Itier
C’est un drôle de question à laquelle il m’est difficile de répondre. Avec le cinéma nous sommes en régime de réception passive… Je profite d’ailleurs de cet espace pour poser aux lecteurs et aux éditeurs une autre question, qui découle un peu de la vôtre : la circulation incessante entre cinéma et littérature ne risque-t-elle pas d’amoindrir leur portée esthétique/thématique respective ? Combien de livres feuilletés avec ce sentiment bizarre de faire l’expérience d’un scénario augmenté ? Combien de films « conceptuels » rebutants qui auraient mieux faits, à la rigueur, d’être développés par l’écrit ? Je connais des auteurs qui, pour écrire, se contentent d’imaginer leur film idéal : leur écriture n’est qu’une simple juxtaposition. A la lecture ça se voit, et c’est souvent assez mauvais !
Ecoutez-vous une musique particulière quand vous écrivez?
Jonathan Itier
Non, pas spécialement.
Pouvez-vous me décrire votre espace de travail quand vous écrivez ?
Jonathan Itier
C’est un bureau type, sans grand intérêt. J’écrivais aussi dans d’autres endroits, mais mon portable est tombé en panne : ô joies des licences du pack office et de l’obsolescence programmée!
Quels sont vos prochains projets littéraires ?
Jonathan Itier
Je prépare un récit sur le monde de l’éducation : il y sera question d’un professeur de français désabusé, d’une secte, de deux jumelles italo-iraniennes et de Blaise Pascal. A paraître chez l’Arlésienne, ma nouvelle La passion de Miguel Ortiz, l’histoire d’un communiste, d’un catholique et d’une prostituée sous Franco…
Pouvez-vous me donner le titre du livre qui vous a le plus marqué ?
Jonathan Itier
Sexus d’Henry Miller.
Quel est le dernier livre que vous avez lu ?
Jonathan Itier
Hell’s Angels de Hunter S. Thompson.
Souhaitez-vous dire quelques mots à vos lecteurs/lectrices?
Jonathan Itier
Merci à ceux et celles qui m’ont lu et qui, je l’espère, me suivront encore après. C’est une vraie piqure de courage ! A bientôt !