Je vous épargne le couplet sur le retard et l'improvisation. Secret Wars touche (enfin) à son terme, avec l'avant-dernier numéro qui est arrivé ce mercredi. Ce devait être l'ultime rendez-vous, mais en cours de route cet événement a été porté de huit à neuf parties, donc la conclusion sera attendue en ... janvier. Entre temps Panini aura commencé à proposer la version française, et nous vous aurons proposé sur UniversComics un guide de lecture qui devrait je le souhaite vous aider. Bref, revenons à nos moutons, et à ce huitième numéro. Les choses se corsent pour Doom, qui vous le savez est l'être souverain dans la réalité du Battleword. Un peu Dieu omniscient, un peu dictateur éclairé, Victor Von Doom affronte enfin une coalition de ses ennemis, qui viennent jusque dans son beau château pour lui chercher des noises, et mettre fin à son règne et à son univers tordu, fait de fragments épars de nombreuses réalités alternatives, avec des versions aussi attachantes qu'improbables de tous les héros Marvel réunis. Nous avons le plaisir de retrouver un Benjamin Grimm en grande forme, et de grande taille. La Chose est au service de Fatalis depuis huit ans, et sert de rempart contre les invasions qui menacent au delà du bouclier. Inutile de dire que s'il intervient dans l'équation, c'est que ça va castagner, et qu'il ne fait pas le déplacement pour rien. Ce qui permet à Esad Ribic de donner sa pleine mesure : non seulement il offre à ces Secret Wars une atmosphère irréelle et mythique assez pertinente, mais il se révèle très doué quand il s'agit de donner des muscles aux planches, de les transformer en chocs visuels dopés aux affrontement épiques. Juste une remarque : The Thing Vs Galactus (même s'il y a un truc...) ça vous intéresse? Nous oui! Le délitement de l'empire de Doom se manifeste sur deux plans différents. Tout d'abord sur celui physique et politique, car il est attaqué de toutes parts, et si les défenses cèdent, ce pourrait être le terme de son règne personnel. Ensuite sur le plan de l'intime, avec sa fille et sa femme (Valeria et Susan, qu'il a "emprunté" à son rival Reed Richards... Mais alors dans cette réalité Victor et Susan couchent ensemble depuis huit ans???) qui enquêtent en silence. La petite Valeria pousse sa mère vers la connaissance, la vraie, et toute la tapisserie tissée par Doom s'effiloche inexorablement. Cerise sur le gâteau, voici venir Thanos et sa horde, et bien sur, le mano a mano espéré par les lecteurs depuis des mois, entre Fatalis et le Titan fou. Vous allez voir, c'est hardcore et un des deux n'en ressort pas exactement indemne. Jonathan Hickman continue de nous régaler son lot d'émotions avec ces Guerres Secrètes qui se lâchent et préparent le bouquet final. Les salves fleurissent et illuminent la scène, page après page. Climax prévu pour janvier donc, avec juste un gros petit bémol : les séries All-New All-Different ont déjà commencé à sortir, et il ne semble pas que la conclusion de ce grand événement soit si cruciale que cela. Pas de reboot, pas de "morts" illustres, que nous cache donc Hickman? Un mois à attendre avant de savoir. A lire aussi : Secret Wars #7 la review