À l’aéroport d’Athènes, Andreas tue un homme d’affaires véreux qui doit être jugé pour blanchiment d’argent, fraude à l’État et vol des deniers du plan de sauvetage européen. Tandis qu’à Paris, Édouard est désespéré… Sans emploi, il se morfond dans le pavillon de banlieue de ses parents qu’il dédaigne et écrit des poèmes tristes. Entre une mère, employée au Pôle Emploi et un père agent ERDF, Édouard se désole. Puis un jour, lassé de cette vie de pacotille, il s’en va. Il emporte avec lui un sac à dos contenant son calepin de poèmes et… une bombe. Quelque part en France, à Nantes, Rosa ne se remet pas du suicide de sa mère. En pleine perdition, elle erre sans but, fléchit, chancèle, passe tout son temps à boire et regarder des feuilletons policiers à la télé. Sa sœur jumelle, sportive de haut niveau, tente par tous les moyens de sortir Rosa de sa dépression morbide et la persuade de l’accompagner à Paris, où elle participe à un marathon. À cette occasion, elles vont retrouver leur père, pianiste célèbre, et désespérément absent et impénétrable…
Quelques personnages à mille lieues l’un de l’autre, se débattent dans un monde funeste, sous le joug de la cruauté et de la désespérance. Alors que rien a priori ne peut réunir ces cœurs meurtris, la poésie et l’amour leur redonnent un souffle d’espoir, un élan de force et de courage.
L’auteur pose ici une question fondamentale : l’amour peut-il guérir le monde, panser les stigmates du passé, gommer fût-ce un instant le désarroi d’ici-bas ? Peut-être… Certes… mais il faut une sacrée dose de poésie et de grâce pour en redessiner les contours érodés, soigner les plaies béantes et jamais cicatrisées …
Et l’auteur nous convainc d’y croire… D’aucuns resteront perplexes, j’en fais partie…
La femme comète d’Alexandre Feraga, éd. Fayard
Date de parution : 30/09/2015