Il y a de cela quelques mois, un ami d'ami m'a recommandé les livres de Gyles Brandreth, sortes de thrillers dont le protagoniste n'est autre que le très controversé et très génial Oscar Wilde, à la fin du XIXe siècle. J'ai lu beaucoup de thrillers / romans noirs plus jeune, il m'est donc un peu nostalgique de m'y replonger, mais l'approche des fêtes rendait cette initiative propice (rien de mieux à Noël qu'un petit Agatha Christie, non?).
Immersion dans le Londres des dandys et de Jack l’Éventreur (la concomitance des deux a quelque chose d'émouvant).
Oscar Wilde ou la grande morale victorienne : méfiez-vous des femelles tout autant que des pédérastes
Le synopsis
Peu avant d'écrire son chef d'oeuvre, Le portrait de Dorian Gray, Oscar Wilde découvre le corps d'un jeune homme égorgé dans un meublé. Épaulé de son ami Robert (le narrateur, il en faut bien un), il décide de tout mettre en oeuvre pour découvrir la vérité, et le meurtrier de Billy Wood (ouhhh un zeugme <3).
Mon avis
L'atmosphère m'a prise dès la lecture des premières pages, pour me transporter dans le Londres de la fin du XIXe. On retrouve avec plaisir les dandys, les cochers, les grandes dames et leur toilette apprêtée, les manières de la haute société et la pauvreté des bas-fonds, les cercles secrets, Oscar Wilde et Arthur Conan Doyle, Marie Aguétant...
Le récit n'est pas sans rappeler les aventures de Sherlock Holmes, le style est proche, les phrases spirituelles prêtées à Wilde parsèment l'intrigue, l'enquête en soi est assez rondement menée, sans proposer la chute du siècle non plus, mais le tout est bien ficelé, et des touches d'humour anglais sont distillées au long des pages, pour le plaisir du lecteur.
L'illusion est complète!
Pour vous si...
"_Où étiez-vous passé?
_A la recherche des ingrédients essentiels de l'existence : de l'air frais et des cigarettes."
(cette réplique est déclinable à loisir :
_Où étiez-vous passé?
_A la recherche des ingrédients essentiels de l'existence : ma bite et mon couteau
ou
_A la recherche des ingrédients essentiels de l'existence : des gnocchis et de la jelly anglaise
ou
_A la recherche des ingrédients essentiels de l'existence : mes RTT et mon bonus de fin d'année)
"Il serait juste de dire que pendant les années où Oscar et moi fûmes les plus proches, mon journal est autant un récit de son existence que de la mienne. Ce qui n'a rien de surprenant : sa vie était infiniment plus palpitante." (je ne crois pas avoir déjà lu quelque chose d'aussi triste)
"_Le malheureux. Comme il aimait ce garçon... Quand il n'est pas payé de retour, l'amour d'un vieil homme a quelque chose de pathétique. Puissions-nous être épargnés!"
Note finale3/5(cool)
Immersion dans le Londres des dandys et de Jack l’Éventreur (la concomitance des deux a quelque chose d'émouvant).
Oscar Wilde ou la grande morale victorienne : méfiez-vous des femelles tout autant que des pédérastes
Le synopsis
Peu avant d'écrire son chef d'oeuvre, Le portrait de Dorian Gray, Oscar Wilde découvre le corps d'un jeune homme égorgé dans un meublé. Épaulé de son ami Robert (le narrateur, il en faut bien un), il décide de tout mettre en oeuvre pour découvrir la vérité, et le meurtrier de Billy Wood (ouhhh un zeugme <3).
Mon avis
L'atmosphère m'a prise dès la lecture des premières pages, pour me transporter dans le Londres de la fin du XIXe. On retrouve avec plaisir les dandys, les cochers, les grandes dames et leur toilette apprêtée, les manières de la haute société et la pauvreté des bas-fonds, les cercles secrets, Oscar Wilde et Arthur Conan Doyle, Marie Aguétant...
Le récit n'est pas sans rappeler les aventures de Sherlock Holmes, le style est proche, les phrases spirituelles prêtées à Wilde parsèment l'intrigue, l'enquête en soi est assez rondement menée, sans proposer la chute du siècle non plus, mais le tout est bien ficelé, et des touches d'humour anglais sont distillées au long des pages, pour le plaisir du lecteur.
L'illusion est complète!
Pour vous si...
- Vous êtes fan de Sherlock Holmes, et ne détestez pas Hercule Poirot
- Vous aimez beaucoup d'amour l'atmosphère victorienne qui règne dans ces romans
- Et vous vous gaussez du dandysme anglais, qui est selon vous l'expression suprême de la coolitude sur terre
"_Où étiez-vous passé?
_A la recherche des ingrédients essentiels de l'existence : de l'air frais et des cigarettes."
(cette réplique est déclinable à loisir :
_Où étiez-vous passé?
_A la recherche des ingrédients essentiels de l'existence : ma bite et mon couteau
ou
_A la recherche des ingrédients essentiels de l'existence : des gnocchis et de la jelly anglaise
ou
_A la recherche des ingrédients essentiels de l'existence : mes RTT et mon bonus de fin d'année)
"Il serait juste de dire que pendant les années où Oscar et moi fûmes les plus proches, mon journal est autant un récit de son existence que de la mienne. Ce qui n'a rien de surprenant : sa vie était infiniment plus palpitante." (je ne crois pas avoir déjà lu quelque chose d'aussi triste)
"_Le malheureux. Comme il aimait ce garçon... Quand il n'est pas payé de retour, l'amour d'un vieil homme a quelque chose de pathétique. Puissions-nous être épargnés!"
Note finale3/5(cool)