Titre : Les Lettres du Père Noël
Auteur : J. R. R. Tolkien
Traducteur : Gérard-Georges Lemaire
Parution : 1977
Édition : Bourgois
ISBN : 2267000865
Synopsis : Édité par Baillie Tolkien. Plus connu pour ses travaux universitaires et pour l’invention de la Terre du Milieu, J.R.R. Tolkien est aussi un formidable auteur de contes pour enfants. Comme Bilbo le Hobbit et Roverandom, les Lettres du Père Noël ont d’abord été destinées à ses trois fils et à sa fille, auxquels, chaque année, entre 1920 et 1943, Tolkien a écrit une lettre (parfois deux) prétendument envoyée du Pôle Nord par le Père Noël ou l’Ours Polaire.
Avis : ★★★★✩
J’ai lu Les Lettres du Père Noël pour le « Challenge Cold Winter 2015 » et j’ai mis à contribution ma bibliothèque municipale mais ils avaient seulement une vieille édition de 1977. Depuis, une nouvelle édition a été publiée, avec plus de lettres traduites. Honnêtement, j’aimerai avoir un fac-similé (en anglais donc) des lettres puisque Tolkien les a réellement travaillées. Chaque lettre est écrite d’une main tremblotante comme si elles venaient réellement d’un Père Noël vieux de presque deux milles ans.
J’ai tout de même pu voir certains dessins, reproduits pour cette édition et c’est un plaisir, encore plus avec le texte. On reconnaît bien l’imagination de l’auteur du Seigneur des Anneaux. Je n’ai pas recoupé les années, peut-être qu’elles correspondent mais on a même le droit à une phrase écrite en elfique – puisque c’est le secrétaire du Père Noël, l’elfe Ilbereth, qui reprend l’écriture des lettres. Au fur et à mesure des lettres et des années, Tolkien étoffe le monde du Pôle Nord qu’il imagine, au grès des mésaventures du bras droit du Père Noël : l’Ours du Pôle Nord. Difficile d’imaginer un ours plus maladroit : il est responsable à de nombreuses reprises du retard ou de l’absence de cadeaux au pied du sapin !
L’Ours est censé aider à la préparation des cadeaux mais il trouve toujours le moyen d’être mal en point : s’il fait trop chaud (pour le Pôle Nord, tout est relatif) l’Ours ne fait que bailler et dormir ; s’il fait trop froid, il attrape un « super-rhume » qui le rend très contagieux et il ne peut donc aider personne ! À la paresse de l’Ours s’ajoutent les Goblins qui mettent des bâtons dans les roues du Père Noël pour sa livraison de cadeaux.
J’ai alors entrevu un petit visage méchant à la fenêtre. J’ai été plutôt surpris car ma fenêtre se trouvait très au-dessus de la falaise ; cela voulait dire que les Goblins chevauchaient des chauves-souris – ce que nous n’avions pas vu depuis la guerre des Goblins de 1453 dont je vous ai déjà parlé.
S’ensuivent des batailles entre les Goblins et les Gnomes rouges qui aident le Père Noël. Les elfes (rouges et verts) sont bien entendu de la partie. Si des batailles ont lieu, c’est l’humour qui est le plus présent dans les lettres, principalement grâce au personnage de l’Ours : en plus de faire des bêtises, ce dernier se chamaille avec Ilbereth à même les lettres…
On connaît également la passion de Tolkien pour les langues et leur invention : l’Ours précise que l’anglais n’est pas sa première langue et écrit un texte dans sa langue, inventée de toutes pièces par Tolkien. Plus tard, à la demande des enfants, l’Ours enverra un alphabet pour qu’ils puissent décrypter le message.
Des textes pleins de magie, d’humour et d’aventures, qu’il fait plaisir de lire à cette époque de l’année. Ou à toute autre époque d’ailleurs.
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