J'adore Alexandre Dumas, les trois mousquetaires, 20 ans après... mais allez savoir pourquoi, jusqu'à présent, j'étais passée à coté du Comte de Monte-Cristo. J'ai réparé cette erreur à la fin de l'été. Selon les collections il faut quand même compter 4 à 5 tomes de plusieurs centaines de pages, pourtant le suspens, la tension, la passion sont maintenues du début à la fin !
C'est un roman feuilleton publié initialement dans un journal entre 1844 et 1846, il fallait donc maintenir en haleine le lecteur pendant plusieurs années. Pari réussi ! Le talent du Dumas est là. Vous savez que ça va mal finir, mais Monte-Cristo ne cesse de vous surprendre, impossible de connaitre ses projets à l'avance et pourtant lui maîtrise son processus de vengeance du début à la fin.
Edmond Dantès, jeune marin marseillais, est dénoncé injustement comme bonapartiste le jour de son mariage. Il perd Mercedes, sa bien aimée fiancée, son emploi de capitaine qu'il vient juste d'obtenir, sa famille, ses amis. De trahisons en trahisons il finit par rester 14 ans dans une geôle du château d'If.
Ayant tout perdu, mais fort de l'amitié de l'abbé Faria son co-détenu, il acquiert le savoir et l'argent et décide de se venger. Une minutieuse et inventive vengeance qui lui prendra des années mais touchera et exterminera jusqu'au dernier de ses ennemis. Pour cela il deviendra le Comte de Monte-Cristo.
Est-ce qu'on peut ne pas conseiller un chef-d'oeuvre tel que ce livre ? Tout ce que je peux vous dire c'est qu'il ne faut pas avoir peur de la taille de l'ouvrage, la tension, le suspens, l'action vous permettent de garder intacte la motivation nécessaire pour s'attaquer à ce pavé. Pas de longues et ennuyeuses descriptions, pas de personnages multiples qui vous perdent, tout est fait pour que, comme pour les séries américaines actuelles, on ne puisse pas vivre sans lire la page suivante et la suivante et la suivante et la suivante jusqu'à ralentir par peur d'atteindre trop vite la FIN.